L’insolence des Frères: al-Gharyani pousse Daech à détruire la Libye au profit d’Erdogan
Le recours aux méthodes de guerre daechiennes en Syrie et en Irak : mines et attaques suicides, est apparu également sur la scène libyenne, suite à l’entrée de nombreux mercenaires d’Erdogan à Tripoli venus combattre aux côtés des milices du gouvernement d’entente contre l’armée nationale libyenne.
Cette stratégie des milices a ainsi été utilisée dans nombre de villes libyennes soutenant l’armée nationale, et à leur tête Benghazi et Derna, suite aux pertes qu’elles ont essuyées sur le terrain. Pourtant, cette stratégie n'a pas été couronnée de succès, l’armée libyenne ayant triomphé dans ces deux villes, après de longs combats contre ces organisations.
C’est le mufti al-Sadek al-Gharyane basé en Turquie qui est à l’origine de l’idée des mines et des attaques suicides, mais les pertes subies par les milices l’expliquent également. La dernière défaite datant du 29 mai dernier, où l’armée nationale a tendu une embuscade aux milices dans
l’axe d’al-Kazirma, tuant des dizaines de membres des milices et de mercenaires, outre l’arrestation de 17 autres et la confiscation de 6 blindés turcs.
Notons que le mufti al-Sadek al-Gharyani a émis nombre de fatwas takfiristes depuis sa résidence à Istanbul, par le biais de la chaîne al-Tanassuh, dans lesquelles il a appelé à suivre la stratégie des opérations suicides suivie par Daech. Son dernier appel ayant visé la ville de Bani Walid à cause de ses positions favorables à l’armée libyenne et opposées au gouvernement d’entente. C’est ainsi qu’il a qualifié les habitants de cette ville d’ « agents de pays étrangers ».
Il ne s’est d’ailleurs pas contenté de s’en prendre à des villes et tribus entières, portant ainsi atteinte au tissu social national libyen, mais en est arrivé à légitimer les opérations terroristes, et le fait pour des jeunes de se faire exploser au milieu des forces de l’armée libyenne, pour provoquer le maximum de pertes en matériel et en hommes.