L’accord de Sotchi place “Hay’atTahrir ach-Cham” entre le marteau et l’enclume
Sarah Rachad
Hay’at Tahrir
ach-Cham n’a pas publié jusqu’à maintenant de communiqué officiel rejetant
l’accord de Sotchi. En effet, selon des observateurs, une annonce officielle du
rejet de l’accord pourrait placer ce groupe rebelle dans l’impasse.
Dans la situation
actuelle, le groupe contrôle actuellement environ 60% de la superficie d’Edleb,
et à cause de l’accord, son influence va se réduire dans le cas où les factions
armées évacuaient les 20 km de la zone démilitarisée prévus par l’accord pour
séparer les zones contrôlées par le régime des zones des factions armées. La
question demeure donc : pourquoi Tahrir ach-Cham n’a-t-il pas rejeté
l’accord officiellement ?
L’agence turque
officielle Anadolu a fait état de divergences entre les dirigeants du Tahrir
ach-Cham, en considérant qu’elles étaient les prémisses d’un démantèlement du
groupe.
Quant à Mohammad
Sadeq Ismaïl, président du centre arabe d’études politiques et stratégiques, il
ne nie pas l’existence de divergences, mais affirme qu’elles sont le résultat
d’une intervention turque, la Turquie ayant intérêt à ce que le
« Hay’at » disparaisse de la scène syrienne.
Et d’ajouter que
l’accord est en fin de compte un gain pour les factions, car il protège leur
existence plus que si l’armée syrienne avait mis à exécution ses menaces de
libérer la ville.
Rappelons que la
ville d’Edleb située au nord de la Syrie et abritant 3 millions de civils,
outre les factions armées, était sur le point de subir une guerre meurtrière
pour la libérer de la tutelle des terroristes, mais que l’accord de Sotchi a
permis d’éviter cela.
Cependant, les
factions armées craignent que cet accord ne soit qu’une étape transitoire avant
une attaque militaire mettant fin à leur présence à Edleb, et c’est pourquoi
elles ont persisté dans leur refus de remettre leurs armes.