Publié par CEMO Centre - Paris
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L’accord de Sotchi place “Hay’atTahrir ach-Cham” entre le marteau et l’enclume

mercredi 26/septembre/2018 - 11:54
La Reference
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Sarah Rachad

Hay’at Tahrir ach-Cham n’a pas publié jusqu’à maintenant de communiqué officiel rejetant l’accord de Sotchi. En effet, selon des observateurs, une annonce officielle du rejet de l’accord pourrait placer ce groupe rebelle dans l’impasse.

Dans la situation actuelle, le groupe contrôle actuellement environ 60% de la superficie d’Edleb, et à cause de l’accord, son influence va se réduire dans le cas où les factions armées évacuaient les 20 km de la zone démilitarisée prévus par l’accord pour séparer les zones contrôlées par le régime des zones des factions armées. La question demeure donc : pourquoi Tahrir ach-Cham n’a-t-il pas rejeté l’accord officiellement ?

L’agence turque officielle Anadolu a fait état de divergences entre les dirigeants du Tahrir ach-Cham, en considérant qu’elles étaient les prémisses d’un démantèlement du groupe.

Quant à Mohammad Sadeq Ismaïl, président du centre arabe d’études politiques et stratégiques, il ne nie pas l’existence de divergences, mais affirme qu’elles sont le résultat d’une intervention turque, la Turquie ayant intérêt à ce que le « Hay’at » disparaisse de la scène syrienne.

Et d’ajouter que l’accord est en fin de compte un gain pour les factions, car il protège leur existence plus que si l’armée syrienne avait mis à exécution ses menaces de libérer la ville.

Rappelons que la ville d’Edleb située au nord de la Syrie et abritant 3 millions de civils, outre les factions armées, était sur le point de subir une guerre meurtrière pour la libérer de la tutelle des terroristes, mais que l’accord de Sotchi a permis d’éviter cela.

Cependant, les factions armées craignent que cet accord ne soit qu’une étape transitoire avant une attaque militaire mettant fin à leur présence à Edleb, et c’est pourquoi elles ont persisté dans leur refus de remettre leurs armes.

 

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