Publié par CEMO Centre - Paris
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Cameroun : Boko Haram met Paul Biya face à un défi difficile

mercredi 26/septembre/2018 - 11:51
La Reference
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Ahmed Lamlom

 

 Le président sortant Paul Biya est candidat à sa propre réélection lors de la prochaine Présidentielle le 7 octobre prochain au Cameroun pour un septième mandat consécutif. Cependant, Biya est virulemment critiqué pour la façon dont son gouvernement gère plusieurs dossiers notamment celui de Boko Haram, qui prend de l’ampleur dans le pays.

 Le groupe terroriste, qui tente d'imposer son contrôle sur la région du Lac Tchad, qui est partagé par le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun depuis 2009, mène des attaques suicides contre les forces de sécurité et militaires camerounais dans la Région de l’Extrême Nord du pays près de la frontière avec le Nigeria.

L'armée camerounaise a creusé une tranchée à la frontière avec le Nigeria, pour empêcher l'infiltration des combattants de Boko Haram l'an dernier, a déclaré à France 24 un colonel membres des forces anti-terroristes. « Cette tranchée prolongera jusqu’à près d'une centaine de kilomètres de long. Ce travail est comme la construction de la Grande Muraille de Chine. »

Mais le groupe Boko Haram est toujours en mesure de mener des attaques militaires. Selon Bessong ressortissant de la Région du sud-ouest camerounaise, il y a plusieurs raisons pour lesquelles l'activité d'un groupe terroriste dans le pays est en constante augmentation.

Bessong a révélé à La Référence que « les efforts déployés à ce jour ne suffisent pas. L'armée combat sur plusieurs fronts, il y a Boko Haram qui l’attaque à l’Extrême Nord du pays, tandis qu’une minorité séparatiste est en insurrection dans les régions anglophones du Cameroun. C'est un lourd fardeau par rapport aux possibilités mises  la disposition de l'armée,» indique-t-il.

Et d’ajouter : « une vidéo montrant les séparatistes en treillis militaire qui sont en train d’ouvrir le feu sur un groupe de femmes avec leurs enfants est en passé d’influer sur le cours des choses... »

Selon Amani At-Tawil, directrice du Programme Afrique au Centre d’Al-Ahram pour les études politiques et stratégiques, dans un entretien qu’elle a donné à la référence a déclaré que «la responsabilité d’anéantissement de Boko Haram ne doit pas être sur le dos d’un seul gouvernement, étant donné que le groupe est très répandu dans quatre pays africains, et la réponse nécessité d'une coopération régionale et le soutien international. »

« Le président sortant, Paul Biya, tente d'exploiter les réalisations de son gouvernement comme carte électorale comme l’a fait le président nigérian Muhammadu Buhari..., tandis que la lutte antiterroriste nécessite l’implication d’autres aspects non sécuritaires».

 

 

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