Amnesty Internationale : le gouvernement éthiopien a tué des opposants sans procès et protège les tueurs
samedi 30/mai/2020 - 12:24
Amnesty Internationale a accusé le régime éthiopien d'avoir tué des dizaines d'opposants sans procès. L'actuel premier ministre éthiopien aurait garanti aux tueurs une protection en dépit de l’image réformiste qu’il souhaite montrer au monde, souligne l'organisation qui dépend des Nations Unies.
Le Front de libération Oromo, opposé au gouvernement éthiopien, considère que ce rapport d’Amnesty internationale est une « preuve supplémentaire que la nouvelle administration n'a pas abandonné les pratiques répressives à l’égard de l’opposition, recourant à la force, commettant des violations flagrantes des droits de l'homme et procédant à des exécutions sans procès ». Le Front a appelé le gouvernement à ouvrir une enquête au sujet de ce qui a été rapporté dans le rapport. « Les forces de sécurité continuent à transgresser les droits de l’homme malgré les réformes introduites par le premier ministre, Abi Ahmed, encouragées par l'impunité et l’absence d’obligation reditionnelle », a déclaré Faysiha Tekle, chercheur à Amnesty Internationale en Éthiopie.
Amnesty Internationale a publié aujourd'hui un rapport accusant l'Éthiopie d'avoir tué des dizaines de dissidents. L'armée éthiopienne, le bureau du premier ministre, et la police d’Oromie et d'Amhara n'ont fait aucun commentaire dans l’immédiat, tandis que Daniel Beckley, président de la Commission des droits de l'homme en Éthiopie, a déclaré à Reuters que les conclusions d'Amnesty International « doivent être prises au sérieux ».