Publié par CEMO Centre - Paris
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Par crainte de chuter, Erdogan manipule les lois sous prétexte de lutte contre le coronavirus

lundi 25/mai/2020 - 03:10
La Reference
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Le président turc continue d’exploiter la crise du coronavirus pour mettre à son service le pouvoir législatif et faire passer des projets de lois qui augmentent les prérogatives de son parti.

C’est ainsi que le Parti de la justice et du développement a approuvé le projet de loi d’amnistie partielle des prisonniers suite à la propagation du coronavirus dans le pays. Ce projet prévoit entre autres une réduction des peines pour les violeurs et les trafiquants de drogue, et permettra la libération de 70000 à 100000 prisonniers dont 60000 condamnés pour trafic de drogue. Tandis que les journalistes et les opposants politiques ne sont pas concernés par cette amnistie.

De son côté, le spécialiste de la Turquie Mohammad Rabie al-Dihi a affirmé : « Le fait d’excepter les journalistes et opposants politiques révèle le désir d’Erdogan de se venger et de museler ses opposants, car le régime craint une révolte populaire contre lui ».

Le chercheur a par ailleurs mentionné un rapport publié sous le titre « liquidation systématique du secteur de la santé en Turquie », qui précise que 7500 travailleurs du secteur médical ont été licenciés dans le cadre des purges collectives pratiquées par le régime, dont 1697 médecins parmi les plus grands professeurs et chefs de services, représentant 6% des académiciens travaillant dans les

facultés de médecine. Egalement, 1689 médecins travaillant au ministère de la Santé ont été abusivement licenciés, outre 1200 médecins mis au chômage suite à la fermeture de leurs hôpitaux et centres médicaux privés.

Il a ajouté que 675 médecins académiciens ont perdu leur travail suite à la fermeture des facultés de médecine privées liées aux projets Gulen. Finalement, le nombre de licenciements abusifs dans le secteur des soins de santé gouvernemental et privé a touché plus de 21000 personnes dont le seul crime était de s’opposer aux orientations du parti au pouvoir. Tout cela a ainsi contribué à l’effondrement du système de santé turc.

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