Le nord syrien: Erdogan efface l’identité historique des habitants en turquisant l’enseignement
La Turquie poursuit sa politique de turquisation d’Afrine dans le cadre de la politique d’Erdogan de changements démographiques au nord syrien.
C’est ainsi que le programme d’examens du secondaire organisé par le Conseil local de la ville d’Afrine – structure administrative fondée en 2018 suite à la prise de contrôle par la Turquie de la ville – a imposé aux étudiants de passer des examens en turc, tandis que la langue kurde est absente de l’enseignement.
La Turquie contrôle ainsi totalement le cursus scolaire dans les zones sous son contrôle direct au nord de la Syrie.
Selon le Centre de documentation des violations au nord de la Syrie, dans un rapport du 20 mai dernier, le régime turc vise à appliquer le système d’enseignement turc dans les régions sous son contrôle, ce qui a été confirmé par le directeur du Programme de « Formation permanente » au ministère turc de l’Enseignement, Ali Reza Alton Il.
Notons que cette région comprend quelque 500 écoles, où étudient 150000 élèves, et la langue turque y occupe la première place.
D’autre part, le rapport indique que les bureaux d’enseignement du Conseil du gouvernorat d’Alep sous contrôle turc ont publié un décret stipulant d’inclure la langue turque dans les programmes d’enseignement du primaire au secondaire.
De son côté, le « réseau des activistes d’Afrine » a affirmé sur Facebook que la suppression de la langue kurde des programmes scolaires d’Afrine était l’un des aspects de la turquisation de la ville.
Le Réseau a indiqué que les Kurdes, qui formaient la majorité des habitants d’Afrine avant l’invasion turque (quelque 98%), n’en représentent plus que moins de 15%, et que ceux qui sont restés dans la ville ne peuvent plus étudier dans leur langue maternelle, et n’ont pas le droit d’avoir des activités culturelles ou nationales.