Publié par CEMO Centre - Paris
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Cihat Yayci : le bon élève d’Erdogan pour voler les richesses libyennes

dimanche 24/mai/2020 - 12:42
La Reference
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Le président turc a décidé de nommer le chef d’état-major des forces navales turques l’amiral Cihat Yayci nouveau chef d’état-major au ministère de la Défense.

Il est connu pour être l’artisan du mémorandum d’entente relatif à la délimitation des frontières maritimes entre la Turquie et le gouvernement d’entente de Fayez al-Sarraj le 27 novembre 2019, que la Turquie s’apprête à appliquer en commençant des travaux de forage dans la région en juillet prochain.

Il a joué un rôle important dans le renforcement des capacités des milices du gouvernement d’entente pour soutenir l’accord maritime.

Il a également contribué à retrouver les éléments de l’organisation Fethallah Gulen que le pouvoir turc avait accusée d’avoir organisé la « tentative de putsch manquée » en Turquie en juillet 2016. A cet effet, Erdogan l’avait nommé chef d’état-major adjoint des forces navales le 29 juillet 2016, avant de le nommer chef d’état-major de ces forces en août 2017.

Notons que Yayci est entré en conflit avec le ministre de la Défense turc Hulusi Akar dès janvier

2020, suite à la signature de l’accord entre Sarraj et Erdogan, ce qui a conduit ce dernier à intervenir de crainte de conséquences négatives pour le régime.

D’autre part, Yayci a écrit un livre intitulé « La Libye, voisine de la Turquie par la mer », dans lequel il révèle les convoitises d’Ankara visant les richesses naturelles de la Méditerranée orientale, en indiquant que la valeur des réserves de gaz naturel atteint 3 trillions de dollars, et suffiraient à combler les besoins de son pays pendant 572 ans.

Le livre prétend que les justifications à l’accord entre Erdogan et Sarraj sur la délimitation des zones économiques exclusives étaient légales, et visaient à couper l’herbe sous les pieds de l’alliance gréco-chypriote en Méditerranée orientale, sur le dossier des réserves de gaz et de pétrole, affirmant que les circonstances actuelles sont on ne peut plus favorable pour la signature d’accords avec la Libye et l’intervention dans ce pays.

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