Le mouvement Jafriya au Pakistan ..Le terrorisme iranien fait rage en Asie
Noura Bandari
Le Pakistan est le
deuxième pays (après l'Iran) dont les citoyens embrassent le chiisme. Les
chiites Pakistanais représentent 20% de la population pakistanaise. C’est la
raison pour lauquelle le régime iranien cherche à élargir sa sphère d'influence
en Asie du Sud de manière générale et au Pakistan en particulier, en s’appuyant
sur ses milices et les organisations chiites.
L’une des plus
importantes organisations chiites sur le territoire pakistanais est Liwaa Zinbion (la Brigade Zanbion ».
C’est une force de combat constituée de combattants chiites pakistanais qui
sert les intérêts régionaux de l’Iran. Il y a aussi « Tahrik Ga’faryat Pakistan » un groupe chiite soutenu par l’Iran
et opérant dans la ville de Faisalabad au centre du Pakistan. Ce groupe a été
déclaré « organisation terroriste » par le gouvernement pakistanais et a été
interdit.
Dans un rapport
publié le 13 septembre 2018, le site américain Fox news explique que Téhéran a
déployé des efforts intenses pour étendre son influence au Pakistan, à travers
le soutien fourni aux groupes chiites sectaires. « L'Iran aide les rebelles chiites au Pakistan à réorganiser leurs rangs,
et plusieurs tentatives sont en cours pour financer et aider les groupes
séparatistes du Sindh et du Baloutchistan, afin de couper court aux efforts
américains de lutter contre le terrorisme », souligne Anthony Shaffer,
expert au centre des recherches de Londres pour les études stratégiques sur le
site.
Selon Fox news, le
numéro 2 du groupe « Tahrik Ga’fareyat
Pakistan», connu sous le nom Didar, a reconnu que son groupe a des liens
avec l'Iran. « Nous avons une idéologie commune et cela nous invite à nous unir
derrière le chef suprême Ali Khamenei dont les mots sont pour nous des ordres
», a-t-il déclaré. L’Iran cherche à travers son soutien à ce groupe
interdit à dominer les chiites du Pakistan, et de les convaincre de rejoindre
les combattants chiites en Syrie.
Infiltration iranienne
Lorsque la
soi-disant révolution islamique a éclaté en Iran en 1979, les chiites
pakistanais se sont orientés vers le travail politique. Ils ont crée des
organisations et des associations. Les années quatre-vingt ont vu l’émergeance
d'un grand nombre d'organisations religieuses et politiques chiites au
Pakistan.
Après la
révolution iranienne les chiites pakistanais ont versé dans la violence afin
d'exporter la révolution islamique, mais les unnites se sont fermement opposés
aux tentatives iraniennes d’infiltrer la société pakistanaise.
C’est au milieu de
ces événements en 1979 qu’est né le groupe « Nafadh Fiqh Jaafari» connu
aujourd’hui sous le nom de « Tahrik Al-Jaafarya », dirigé par Jaafar Hussein,
et dont le principal objectif est de changer l'identité du Pakistan et d’y
propager le chiisme.
Après la mort de
Jaafar Hussein en Août 1983, un conflit a éclaté pour le pouvoir et s’est
poursuivi jusqu'en Février 1984. Deux groupes s’opposaient dans ce conflit. Le
premier dans la ville de Parajnar siège du chiisme pakistanais pachtoune au
nord. Ce groupe a nomé à sa tête Aref Hussein Husseini, un érudit pakistanais
et l'un des étudiants de Khomeiny. Quant au second groupe, il se trouve à
Jahlam au cœur de la province du Punjab. Il a choisi comme chef Hamed Al-Shah
Al-Moussawi.
Ce conflit entre
les chiites pakistanais a affecté les visées sectaires de Khomeiny dans la
région. Le guide iranien est intervenu et a pris l'initiative de nommer Arif
Husseini à la tête du groue Tahrik
Al-Ga’farya. Après la mort de ce dernier, Sajid Naqwa a pris la tête du
groupe et a changé son nom en « Tahrik
Al-Ga’farya Al-Bakistanya ». En 1993, il demande à deux de ses
disciples, Mureed Abbas Yazdani et Ghulam Raza Naqwi, de former une aile
militaire. Celle-ci a commis les crimes les plus odieux au Pakistan en
bombardant des mosquées sunnites et en assassinat des érudits et des
dirigeants.
En Août 2001, le gouvernement
pakistanais a déclaré l'aile militaire du groupe organisation terroriste, et en
Janvier 2002, le gouvernement a interdit le goupe et ordonné son
démentellement. C’est pour cette raison que le Guide suprême de la révolution
iranienne, Ali Khamenei, a ordonné à Sajid Naqwi de former une nouvelle
organisation ayant pour nom « Chi’at
‘olamaa Konsel ». Celui-ci est le bras de l'Iran au Pakistan. En dépit
de son interdiction par le gouvernement pakistanais le groupe « tahrik Jaafari»
continue à menacer la sécurité du Pakistan, et à alimenter la violence
sectaire.