La Turquie assoit son influence en Libye
La Turquie
marque des points en Libye. Dans la guerre par proxy qui voit s’affronter aux
portes de Tripoli les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnues
par l’ONU et soutenues par Ankara, et l’Armée nationale libyenne (ANL) du
maréchal Haftar, appuyée par la Russie, l’Égypte et les Émirats arabes unis, le
président Erdogan peut crier victoire avec la reprise, dans la nuit du 17 au 18
mai, de la base aérienne de Watiya. «C’est une avancée à la fois militaire
et stratégique qui aura des répercussions régionales», observe Jalel
Harchaoui, chercheur au Clingendael Institute de La Haye et spécialiste de la
Libye.
Située à 130
kilomètres au sud-ouest de la capitale libyenne et à une cinquantaine de
kilomètres de la frontière tunisienne, la base de Watiya avait été capturée en
août 2014 par l’Armée nationale libyenne de Khalifa Haftar.