La chute d’al-Watiya: interprétation du soutien turc aux milices du gouvernement d’entente
Suite aux informations relatives à la prise de contrôle de la base d’al-Watiya par les milices du gouvernement d’entente libyen, des symboles de l’islam politique ont exprimé leur joie.
C’est ainsi que le rôle de la Turquie a été loué dans cette nouvelle conquête militaire du gouvernement d’entente, au point que celui des milices sur le terrain a même été ignoré.
Des islamistes koweïtiens, libyens, palestiniens, tunisiens et égyptiens en fuite en Turquie ont ainsi insisté sur l’importance des armes fournies par la Turquie aux milices, en faisant valoir leur supériorité par rapport aux armes russes utilisées par l’armée libyenne.
De son côté, le politicien libyen Mohammad al-Zubaydi a affirmé que les islamistes arabes étaient devenus prisonniers de la Turquie au niveau idéologique. Il a indiqué que celle-ci était un Etat dictatorial qui aimait que ses partisans lui déclarent leur allégeance même si cela devait les mettre dans une situation embarrassante.
Il a affirmé que l’issue des combats à la base d’al-Watiya n’était pas tranchée, et que l’armée libyenne était capable de se ressaisir et d’avancer vers la capitale.
Il a mis en doute l’exactitude du récit rapporté par le gouvernement d’entente, selon lequel les forces de l’armée libyenne se seraient retirées sous la pression des frappes aériennes des milices, affirmant qu’il attendait la version de l’armée libyenne concernant les événements.
Notons que le gouvernement d’entente avait annoncé dans un communiqué la prise de contrôle de la base d’al-Watiya, tandis que l’opération « Volcan de la colère » lancée par le gouvernement d’entente a affirmé que l’armée de l’air avait lancé des raids sur la zone du kilomètre 6 au sud de l’aéroport d’al-Sabein sur la route d’al-Rawagha, et détruit le système de défense
aérienne russe Pantsir et un système de brouillage électronique qui étaient acheminés pour soutenir les milices de Haftar.