Coronavirus. Les décès en hausse de 22 % depuis mars en France par rapport à 2019
La France a enregistré une surmortalité de 22 % entre le 1er mars et le 4 mai,
par rapport à la même période de 2019, mais cet indicateur, révisé chaque
semaine, est en baisse, confirmant la décrue de l’épidémie de
coronavirus, a annoncé l'Insee vendredi 15 mai.
Cette surmortalité a été calculée en comparant le nombre
de décès cumulés – toutes causes confondues – enregistrés par les services de
l’état civil sur les semaines indiquées, par rapport aux mêmes semaines de
2019.
Un chiffre en baisse
Sur la période comprise entre 1er mars et le 6 avril, la
différence d’une année à l’autre atteignait 19,7 %. Cet indicateur était
ensuite monté à 25 % en y ajoutant une semaine supplémentaire de comparaison
(jusqu’au 13 avril), puis à 27 % en comptant la semaine jusqu’au 20 avril.
Il
est aujourd’hui redescendu à 22 %, en ajoutant encore deux semaines supplémentaires de
comparaison, sur une période allant de 1er mars au 4 mai, précise l’Institut
national de la statistique.
Le
nombre de décès quotidiens a atteint un pic le 1er avril avec 2 780 décès
enregistrés ce jour-là (contre en moyenne 1 790 par jour sur la première
quinzaine de mars 2020), mais est retombé à 1 740 par jour entre le 16 avril et
le 4 mai.
Des différences géographiques
De manière logique, la hausse des décès est plus marquée
dans les régions où l’épidémie est la plus virulente (+83 % en Ile-de-France, +49 % dans le Grand-Est), ainsi que dans les tranches d’âge les plus
élevées, qui sont aussi les plus vulnérables au Covid-19. Les décès chez les plus de 85 ans ont ainsi augmenté de 27 % en France,
et ont même plus que doublé en Ile-de-France.
À
l’inverse, on déplore 17 % de décès en moins chez les jeunes de moins de 25
ans, probablement
parce que les
accidents ont été moins nombreux pendant le confinement, relève l'Insee.