Publié par CEMO Centre - Paris
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Covid-19 en Iran, une crise supplémentaire

vendredi 15/mai/2020 - 12:52
La Reference
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Le 3 mai 2020, le porte-parole du ministère iranien de la Santé a posé le bilan : 97 424 contaminés et 6203 morts depuis le début de l’épidémie du Covid-19 en Iran. Ces chiffres, assez faibles par rapport à ceux d’autres pays, sont accusés d’être minimisés par les autorités iraniennes. Quoi qu’il en soit, les conséquences sanitaires, économiques et politiques de la pandémie risquent d’être bien plus lourdes pour l’Iran.

La lente réaction des autorités iraniennes

Les autorités iraniennes ont reconnu les premiers cas de coronavirus le 19 février 2020, dans la ville sainte de Qom. Pourtant, le virus était présent sur le territoire bien avant.

Le régime iranien a en effet tenté de cacher l’émergence du virus. Cette attitude des dirigeants trouve plusieurs explications. Certains estiment qu’ils ont voulu sauver les apparences pour l’anniversaire de la révolution de 1979, le 11 février. D’autres avancent également leur volonté de favoriser la participation aux élections législatives du 21 février.

Cependant, face au nombre croissant de contamination de personnalités liées au pouvoir, le régime n’avait plus d’autre choix que d’admettre l’émergence du virus sur son territoire.

Des mesures sanitaires et des moyens insuffisants

Les autorités iraniennes commencent alors à annoncer plusieurs mesures. Parmi elles, la fermeture des établissements éducatifs dans 14 provinces, ou encore l’annulation des compétitions sportives et culturelles. Néanmoins, le régime refuse d’imposer des mesures de confinement ou de quarantaine, au nom de la santé de l’économie nationale. En effet, Iraj Harirchi, vice-ministre de la Santé, et Ali Rabiei, porte-parole du gouvernement, ont donné une conférence de presse le 24 février 2020. Au cours de celle-ci, Iraj Harirchi affirme : « La quarantaine, c’était quelque chose qu’on faisait avant la Première Guerre mondiale, à l’ère du choléra et de la peste. Les Chinois eux-mêmes n’en sont pas très satisfaits ». Paradoxalement, au cours de sa déclaration, Iraj Harirchi semble fiévreux, et tousse à de nombreuses reprises. Le lendemain, il est testé positif au Covid-19.



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