Après le passage au “toman”: le régime iranien recourt à l’emprunt pour compenser les pertes des revenus du pétrole
Le site électronique du ministère iranien du Pétrole Shana a indiqué le 3 mai dernier que le ministère du Pétrole avait émis des Sukuk (certificats d’investissements) pour une valeur globale de 217 millions de dollars pour financer les projets de pétrole et de gaz naturel.
Notons que l’Iran subit actuellement une chute importante de ses réserves en devises pour financer les projets locaux, suite aux sanctions américaines et aux répercussions du coronavirus sur l’économie du pays.
L’économiste égyptien Chérif al-Demerdach affirme que cet emprunt iranien vise à faire pression sur la monnaie locale, et qu’il est parfaitement naturel en ce moment où l’économie iranienne est au bord de l’effondrement, et où le régime iranien cherche des ressources alternatives à celles des ventes de pétrole touchées par les sanctions, comme les impôts et la privatisation des biens publics.
Par ailleurs, les médias iraniens ont affirmé le 4 mai que le Parlement avait approuvé un projet de loi supprimant quatre zéros au riyal et le remplaçant par le toman (10000 riyals), et cela suite à la chute de la valeur du riyal à cause des sanctions américaines.
Quant au Dr Tarek Fahmi, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, il affirme que l’idée des sukuks avait déjà été lancée avant la sortie de l’Accord sur le nucléaire, et que des pays d’Asie et du Moyen-Orient comme la Turquie y avaient eu recours, mais qu’elle n’avait pas donné de résultats.
Et d’ajouter que ces sukuks n’ont pas de pouvoir d’achat fort, et que les autres pays ne les utiliseront pas, mais que certains pays et des groupes terroristes y recourent pour spéculer sur le bitcoin.