Publié par CEMO Centre - Paris
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Dialectique de l’islam et du libéralisme en Indonésie

lundi 24/septembre/2018 - 08:41
La Reference
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Islam Mohammad

 

En 1945, au lendemain de l’indépendance du pays, le président indonésien Ahmad Sukarno annonça une nouvelle philosophie dans le cadre de la « Charte de Jakarta », comprenant, outre le renoncement au projet d’application de la charia, cinq principes (Pancasila) : la foi en Dieu, l’unité de l’Indonésie, une humanité juste et civilisée, la démocratie régie par la sagesse et la justice sociale.

Et bien que ces principes aient dû faire face au début à l’opposition de certains groupes islamiques comme le Parti de la libération, qui y voyaient une atteinte à l’identité islamique du pays, leur opposition diminua avec le temps. Et après la mise à l’écart de Sukarno en 1967, la Pancasila se diffusa plus largement encore, et gagna le soutien des chefs des grandes associations islamiques, comme l’Association Renaissance des oulémas de l’Indonésie.

Aujourd’hui, l’un des cadres de cette Association, Ilman Mohammad Abdel Haqq, affirme que le libéralisme s’est répandu en Indonésie durant les années quatre-vingts, grâce à des penseurs comme Nour Khales Majed. Abdel Haqq ajoute que l’Occident voit le Moyen-Orient comme le seul représentant de l’islam, et ignore l’énorme bloc humain musulman de l’Asie du sud-est, et c’est pourquoi les dirigeants musulmans d’Indonésie ont œuvré à présenter un islam fondé sur la tolérance. Et de poursuivre que les deux modèles connus sous les noms d’ « islam Nusantara » et « d’islam progressiste » reflètent cet esprit visant à donner une image modérée de l’islam à l’extérieur, sans pour autant perdre ses principes de base ni être submergé par la mondialisation occidentale.

 

 

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