Des experts imaginent les scenarios de l’avenir des milices chiites en Syrie après Idleb
Ali Ragab
Après les révélations du Figaro sur la formation par le
Corps des gardiens de la révolution iranienne d’une amorce de projet de
« Hezbollah afghan », à l’instar du Hezbollah libanais, on commence à
se poser des questions sur l’avenir des milices chiites qui se trouvent en
Syrie, surtout avec l’éventualité de la bataille d’Idleb.
Le Hezbollah libanais est la milice chiite la plus
importante en Syrie, avec dix mille combattants, et Hassan Nasrallah a annoncé
que les combattants du Hezbollah resteraient en Syrie « jusqu’à nouvel
ordre ».
Viennent ensuite les milices chiites irakiennes dont le
nombre de combattants est estimé à cinq mille.
Ce à quoi il faut ajouter la milice afghane des
Fatimiyyoun et celle des Zaynabiyyoun comprenant des chiites pakistanais.
Avenir flou
Mohammad Hamed, expert en relations internationales,
estime que la naturalisation est le scénario le plus probable, c’est-à-dire que
la plupart de ces milices chiites en Syrie acquièrent la nationalité syrienne
en récompense pour leur rôle dans la défense du gouvernement syrien, et leur
lutte contre l’opposition armée.
Quant à Mohammad Gaber, spécialiste de l’Iran, il envisage
trois scénarios pour l’avenir des milices alliées à l’Iran en Syrie :
-
Le fait qu’elles restent en Syrie, en
tant que force dans la gestion du conflit.
-
Le retrait d’une partie de ces milices
pour être affectées dans d’autres régions, en particulier l’Afghanistan et le
Pakistan, dans le but de reproduire le modèle du Hezbollah dans ces pays.
-
Le retrait de toutes les milices chiites
de Syrie, mais dans le cadre d’un accord garantissant à l’Iran la protection de
ses intérêts.