Global Geo News publie l'article de Dr Abdelrahim Ali sur les procédures de l’Egypte face aux coronavirus
Au début de 2020, les devins les plus pessimistes n’auraient pu imaginer que l’humanité allait devoir affronter l’une des pires calamités de son histoire, qui allait créer sans l’ombre d’un doute une situation complètement différente de ce qui prévalait avant elle. L’apparition du coronavirus sur la Terre a manifesté, entre autres, la diversité des réactions des pays à ce danger, non seulement en fonction de leur culture, mais aussi de critères relatifs à la puissance de l’Etat, à l’unité des peuples, à la volonté politique et aux autres dangers qui menacent les peuples et peuvent entraver leurs actions face à la pandémie ou pousser leurs dirigeants à faire face avec détermination à celle-ci et aux crises anciennes, et peut-être le cas de l’Egypte donnera-t-il au lecteur partout dans le monde un exemple qui mérite d’être examiné et d’en tirer des leçons.
Les Egyptiens doivent affronter simultanément deux défis. D’abord, le coronavirus qui tue des dizaines de milliers de personnes dans le monde, et a entraîné la fermeture partielle de centaines d’usines, d’entreprises et d’administrations en Egypte… Et le terrorisme aveugle manipulé par des forces régionales embusquées au Sinaï et qui provoque régulièrement la mort de nombreux martyrs parmi les soldats et les policiers. C’est ainsi que ces derniers payent le prix de la stabilité d’une nation qui a échappé à toutes les tentatives de porter atteinte à son unité et à sa stabilité.
Ainsi, tout le monde sait maintenant que l’Egypte affronte seule les terroristes les plus célèbres : Daechiens, Takfiristes, et organisations comme Ansar Bayt al-Maqdis, l’Armée de Mohammad, les derniers éléments d’al-Qaïda et autres…
Les Egyptiens connaissent parfaitement ceux qui sont derrière les organisations terroristes, et pourquoi ils agissent toujours à des moments déterminés. Et ils indiquent que, au moment où l’armée avec l’aide des divers services de l’Etat est occupée à affronter le virus mortel et à fournir du matériel médical, arrivent les terroristes pour frapper avec traîtrise à Bir al-Abd, tuant dix soldats, dont un officier avec le grade de lieutenant. Et ce n’est pas un hasard si cet acte intervient après l’annonce par Khalifa Haftar en Libye de sa victoire sur les forces de l’extrémisme et les organisations terroristes qui planifiaient de prendre le contrôle du gaz égyptien et franchir les frontières ouest, et la reconnaissance par l’Egypte de l’avancée du maréchal Haftar et de sa légitimité internationale.
Il semble que la valeur de l’Egypte en tant que pays central au Moyen-Orient se manifeste en défendant la souveraineté, l’unité de son territoire et la stabilité de la région arabe alors que les autres étaient occupés à leurs propres intérêts, laissant son armée combattre à leur place contre un ogre qui, s’il vainquait et s’étendait, mènerait la région à sa perte.
Le coronavirus et le défi actuel :
Les pays du monde ont divergé sur de nombreux problèmes, mais se sont unis soudain face à cet ennemi mortel à la propagation rapide.
En décembre 2019, la Chine a découvert que de nombreuses personnes avaient été atteintes dans leur système respiratoire, en particulier à Wuhan, et il est apparu que la maladie résultait d’un virus qui a été nommé « Covid-19 ».
Le nombre de contaminations a augmenté après que le virus se soit propagé dans de nombreux pays, et des pays d’Europe, d’Amérique du nord et d’Asie ont annoncé l’existence de cas de contaminations chez eux. Et le 31 janvier dernier, près de 75775 cas ont été prouvés, et la situation a évolué jusqu’à ce que l’Organisation mondiale de la santé considère cela comme une « épidémie ». Les pays ont alors commencé à prendre les mesures nécessaires pour limiter la propagation de la maladie et faire face à ses répercussions.
Les autorités égyptiennes ont été averties tôt, et ont pris une série de mesures pour affronter le danger du virus.
Et le 14 février dernier, le ministère égyptien de la Santé et du Logement a annoncé officiellement la découverte du premier cas positif porteur du coronavirus à l’intérieur du pays, celui d’un étranger, et a traité avec lui avec beaucoup de sérieux, et selon les règles annoncées par l’OMS.
Il s’agissait d’une personne de nationalité chinoise (patient « zéro ») et qui travaillait dans une société de transport, et d’import-export au Caire.
Il s’est avéré que sa contamination avait eu lieu lors de son séjour en Egypte, après avoir été en contact avec l’un des travailleurs de la société, qui venait de Chine en étant porteur du virus, mais quitta l’Egypte dès sa connaissance de la contamination.
Les analyses de laboratoire ont montré que le cas du Chinois était positif, mais sans apparition d’un quelconque symptôme sur le malade, et c’était le premier cas de ce type dans le monde.
Le bureau régional de Méditerranée orientale de l’OMS a révélé que le cas était sans symptôme, et il a été détecté par le biais d’une enquête sur un cas qui était arrivé au Caire pour un voyage de travail du 21 janvier au 4 février.
Le cas prouvé a été isolé en Egypte dans un hôpital de quarantaine, et ceux ayant été en contact avec ce cas ont été suivis.
D’autre part, le bâtiment où résidaient les cas contaminés a été stérilisé, outre le siège de la société qui est situé dans un bâtiment administratif de Médinat Nasr (banlieue de l’est du Caire).
Le ministère de la Santé a alors publié un communiqué explicatif dans lequel il a affirmé qu’il avait pris des mesures préventives strictes vis-à-vis des personnes en contact avec ce cas, par le biais des analyses nécessaires qui se sont avérées négatives.