Publié par CEMO Centre - Paris
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Critiqué par Obama, Trump l’accuse du « plus gros crime politique de l’histoire des Etats-Unis »

mardi 12/mai/2020 - 12:30
La Reference
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C’est une nouvelle étape dans l’affrontement latent entre le président américain Donald Trump et son prédécesseur Barack Obama. Alors que ce dernier a, de façon inédite, vivement critiqué la fin des poursuites contre l’ancien conseiller Michael Flynn et la gestion de la crise du coronavirus par Trump, celui-ci a férocement répliqué dimanche dans un déferlement de tweets, l’accusant du « plus gros crime politique de l’histoire des Etats-Unis », et propulsant #Obamagate en tête des tendances sur Twitter ce lundi.

Vendredi, lors d’une conversation téléphonique d’une demi-heure avec d’anciens collaborateurs de son gouvernement, dont Yahoo News s’est procuré un enregistrement, l’ancien président Obama a estimé que la gestion de la pandémie par Donald Trump était un « désastre chaotique absolu ». Une critique cinglante, la plus explicite à ce jour de la part de l’ex-président démocrate à l’encontre de son successeur.

Encore très populaire chez les démocrates, Barack Obama avait déjà laissé entendre que le milliardaire républicain avait « rejeté les avertissements » sur les risques de pandémie.

« Quand on prend ce chemin, ça peut aller très vite »

Barack Obama est par ailleurs revenu sur la décision controversée du ministère américain de la Justice mené par William Barr, un fidèle de Trump, de retirer le dossier d’accusation contre Michael Flynn, un ex-conseiller de l’actuel président poursuivi pour avoir menti sur ses contacts avec un diplomate russe.

Selon des documents judiciaires, le ministère a estimé que l’enquête contre l’ancien général de 61 ans n’avait pas « de base légitime » et que ses déclarations « quand bien même elles seraient fausses, n’avaient pas d’importance ».

« Il n’y a aucun précédent que l’on puisse trouver sur une personne inculpée de parjure qui s’en tire impunément », a souligné Barack Obama. « C’est le genre de situation où l’on peut commencer à redouter que […] notre lecture basique de l’Etat de droit soit menacée », a-t-il prévenu. « Quand on prend ce chemin, cela peut aller très vite, comme on l’a vu ailleurs », a-t-il ajouté, appelant à ne pas sous-estimer cet événement.

 


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