Publié par CEMO Centre - Paris
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La France et l'Espagne sortent du confinement, l'OMS prône la prudence

lundi 11/mai/2020 - 09:23
La Reference
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Des dizaines de millions de Français et d'Espagnols ont commencé lundi à retrouver une partie de leur liberté de mouvement mais la crainte d'une deuxième vague de la pandémie, contre laquelle l'OMS a mis en garde, reste entière.

Appels à continuer à privilégier le télétravail, port du masque obligatoire dans les transports, distanciation sociale : les gouvernements ont tâché de favoriser une reprise en douceur après deux mois d'activité au point mort ou presque.

Mais, lundi matin, le métro parisien a connu un pic d'affluence quasiment similaire aux jours d'avant le confinement. "Ça va être impossible", s'est agacée Brigitte, une voyageuse d'une ligne desservant le centre de la capitale française.

La joie de renouer avec un semblant de vie sociale est cependant bien présente dans ces deux pays, parmi les plus endeuillés par la pandémie qui a fait près de 284.000 morts dans le monde depuis son apparition fin 2019 en Chine.

"Après autant de temps enfermés chez nous, on profite de nos retrouvailles au soleil", dit Marcos Maimó, 29 ans, qui trinque avec trois amis dans le centre historique de Tarragone (100 km au Sud de Barcelone).

Lundi soir à Paris, une foule venue fêter, bouteilles en main, la fin du confinement sur les berges d'un canal d'habitude très fréquentées a dû être dispersée par la police.

- Extrême vigilance -

Face au reflux de la pandémie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les pays à exercer "une extrême vigilance" au moment de déconfiner.

"Si la maladie persiste à un faible niveau dans des pays qui n'ont pas la capacité d'étudier les foyers, de les identifier, le risque existe toujours que la maladie reparte", a prévenu le responsable des questions d'urgence sanitaire à l'OMS, Michael Ryan.

En Corée du Sud, où l'épidémie avait été jugulée, la capitale, Séoul, a ordonné des fermetures de bars et discothèques après une résurgence de la maladie Covid-19. 35 nouveaux cas ont été recensés lundi.

A Wuhan, la ville chinoise où le virus avait commencé à frapper, les autorités ont annoncé un nouveau cas dimanche et cinq lundi, après plus d'un mois de répit à la suite d'un confinement draconien.

En Allemagne, pays souvent cité en exemple pour l'efficacité de sa gestion de la crise, le seuil critique de 50 nouvelles contaminations pour 100.000 habitants a été franchi dans trois cantons.

La chancelière Angela Merkel a souligné lundi à la télévision qu'en cette "nouvelle phase de la pandémie", il était "très important" que les gens respectent les gestes barrières.

Dans ce contexte, le Premier ministre britannique Boris Johnson, lui même rescapé de la maladie, a prolongé au moins jusqu'au 1er juin le confinement dans son pays, le deuxième plus touché au monde avec plus de 32.000 morts.

Il a toutefois présenté lundi un plan de déconfinement progressif accordant plus de possibilités de sorties, à condition de maintenir ses distances et de rester entre personnes du même foyer.

"Notre défi est de trouver un moyen d'aller de l'avant en préservant les gains durement obtenus, tout en allégeant le poids du confinement. Je serai franc: c'est un équilibre extrêmement difficile à trouver", a reconnu M. Johnson.

Il a aussi fixé comme objectif de renvoyer à l'école les élèves de primaire pour un mois, avant les vacances d'été, et ouvre la voie à un redémarrage de la saison sportive à huis clos le 1er juin, avant une possible réouverture des commerces non essentiels à partir du 4 juillet.

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