Après avoir déclaré leur soutien à Haftar, les tribus libyennes menacées par la Turquie
La Turquie, à travers ses milices et ses mercenaires transférés de la Syrie vers la Libye, essaie de porter un coup aux tribus qui ont déclaré leur plein soutien au parlement libyen et à l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Hifter.
Le régime d’Erdogan traite le peuple libyen, en particulier les tribus, comme il traite les Kurdes en Syrie, avec beaucoup d'arrogance et un esprit de vengeance, après que celui-ci ait rejeté le plan turc de contrôle des pays riches en pétrole et en gaz.
Les milices armées du gouvernement d’union tentent de cibler les principales villes soutenant les forces de l'armée nationale libyenne, en particulier la ville de Tarhuna, à l'ouest du pays, l'une des bases des forces armées libyennes et sa seule ligne d'approvisionnement. En avril 2020, la ville a été attaquée avec des missiles, tuant un certain nombre de civils, dont des femmes et des enfants.
Le gouvernement d'union a coupé les services d'eau, d'électricité et de télécommunications de la ville assiégée depuis plusieurs semaines. Le président du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes, Al-Ajili Al-Birini, a accusé le régime turc, jeudi 30 avril 2020, de planifier un déplacement des tribus libyennes hors de leur pays. « Erdogan considère chaque citoyen Libyen non affilié à son projet comme un ennemi qui doit être éliminé par les bombardements, le blocus, les déplacements, l'intimidation, la famine et le déni des services de base », a-t-il déclaré.
Al-Birini a ajouté que l'intervention turque en Libye a coïncidé avec une campagne médiatique raciste contre les tribus et contre les villes et les villages qui soutiennent l'armée nationale. Pour sa part, le député libyen Ali Al-Takbali a annoncé que les groupes terroristes cachent leurs armes dans les hôpitaux, les universités et les mosquées, et lorsque l'armée les bombarde, ils affirment qu'il s'agit d’établissements civils et qu’ils ont le droit de s'y cacher.
Al-Takbali ajoute que le peuple de Tripoli est conscient de la vérité de ces milices armées, mais que le monde ferme malheureusement les yeux. Il accuse le régime turc de tout faire pour atteindre ses objectifs, tout en falsifiant les faits.