En volant les devises étrangères: le bras du régime iranien détruit les rouages de l’économie libanaise
La Banque centrale du Liban a donné de nouvelles instructions en avril dernier, visant essentiellement à empêcher le Hizbollah d’accéder aux réserves en dollars par le biais de ses propres banques. Les instructions comprennent le fait pour le client d’obtenir de l’argent par le biais de sociétés de transfert de fonds en livres libanaises, les petits
déposants pouvant obtenir jusqu’à 3000 dollars en livres au taux de change en vigueur, et les déposants en dollars jusqu’à 5000 dollars par mois en livres.
Ces instructions visent à permettre à la Banque centrale de contrôler les devises étrangères à la place du Hizbollah et de son économie parallèle, qui repose sur des institutions financières qui lui sont propres, et à leur tête celle du « Qard Hassan » (Prêt sans intérêt).
Notons que le Liban souffre depuis septembre dernier d’une pénurie de dollars, et que sur les quelque 300 banques libanaises, certaines sont liées au Hizbollah et contrôlent le marché libanais des devises, comme la société Halawi Group inscrite par le secrétariat au Trésor américain sur la liste du terrorisme, suite à des accusations de blanchiment de fonds au profit du Hizbollah.
Par ailleurs, en mars dernier, le Centre géopolitique d’études stratégiques et de recherches sur le Moyen-Orient et l’Afrique du nord a publié une étude sous le titre « Le projet du Hizbollah de contrôle de l’économie et du secteur bancaire au
Liban », expliquant que les attaques répétées dont fait l’objet Riyad Salama, gouverneur de la Banque centrale du Liban font partie d’un plan du Hizbollah visant à prendre le contrôle de la Banque dans le but d’altérer l’identité du Liban en le soumettant au projet iranien.
Quant à Hanin Ghaddar, chercheuse à l’Institut de Washington, elle a affirmé dans une étude intitulée « Le Hizbollah vise la Banque du Liban » publiée en mai, que le Hizbollah voulait remplacer le système bancaire libanais par son système parallèle dans le but de contrôler l’ensemble des liquidités du pays