Le coronavirus frappe aux portes des prisons turques
Les autorités turques ont incarcéré le 25 mars dernier plus de 400 personnes, accusées de diffuser des informations « provocatrices » sur les réseaux sociaux, à propos de la propagation du coronavirus dans le pays. Au moment où les pays du monde combattent le virus en diminuant le nombre de détenus dans les prisons.
Par ailleurs, le journal turc d’opposition Zaman a révélé le 25 mars l’entrée du coronavirus dans les prisons, un détenu de 70 ans ayant été atteint. Ce qui pourrait transformer les prisons turques en foyers de propagation de la pandémie.
Quant au journal turc Yani Sagh, Il a publié un reportage affirmant qu’après la propagation du virus en Chine, le gouvernement turc a fait face à de nombreuses critiques sur les médias sociaux pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour empêcher son entrée dans le pays.
De son côté, le spécialiste de la Turquie au Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram, Bachir Abdel Fattah, a affirmé que le président turc suivait une politique de répression vis-à-vis de ceux qui, dans l’opposition, critiquaient sa mauvaise gestion de la crise du coronavirus, la lenteur dans les mesures de précautions prises pour empêchait sa propagation et le silence autour du nombre de cas de personnes contaminées.
Il a ajouté que les mesures de détentions prises à l’encontre de ceux qui expriment leurs opinions, alors que les autres pays diminuent le nombre de détenus dans les prisons pour éviter la propagation du virus, sont un aveu d’échec du régime dans sa gestion de la crise du coronavirus, et une façon d’utiliser cette crise pour augmenter le nombre de détenus.
Et Abdel Fattah explique que l’emprisonnement de citoyens vise à les bâillonner pour les empêcher de parler de la corruption du régime, en les accusant alors de trahison, indiquant que l’opposition fera sans doute pression sur le régime dans les jours à venir pour qu’il libère ces détenus.