Iran : reprise forcée, malgré la pandémie
Frappée par la
récession, la République islamique tente de relancer coûte que coûte son
activité économique. Alors même que le pays est l'un des plus touchés au monde
par le Covid-19.
Depuis près d'un mois, l'Iran, qui figure
pourtant parmi les dix pays les plus touchés au monde par la pandémie (103 135
cas recensés, et 6486 décès déclarés, au 8 mai), a relancé son secteur
économique à marche forcée. "Aujourd'hui, la lutte se fait en reprenant
les activités économiques. Nous n'avons pas d'autre voie", avait déclaré
sur un ton solennel Hassan Rohani, président de la république islamique, le 8
avril. Il a continué sur la même ligne le 3 mai, affirmant que la nation
continuerait "les réouvertures d'entreprises et de lieux publics dans le
calme, et progressivement".
Déjà grandement affaiblie par la reprise
des sanctions américaines depuis 2018, l'économie iranienne n'a pas supporté le confinement partiel imposé par
les autorités à la mi-mars. La fermeture de nombreux commerces, entreprises et
industries non essentiels a plombé la croissance. Toujours sous la pression des Etats-Unis, le Fonds monétaire international a par ailleurs refusé
à l'Iran une aide de 4,6 milliards d'euros. En 2020, son économie pourrait
subir une contraction comprise entre 6% et 18%, selon différentes études.