Immigration : la France moins accueillante que ses voisins européens
Même si le
nombre de titres de séjour délivrés a augmenté de 38% depuis le début de la
décennie, ces chiffres placent toutefois notre pays parmi les plus restrictifs
en termes de séjour
Dans son rapport sur "l’entrée, le séjour et l’accueil des personnes étrangères" sur le territoire français publié début
mai, la Cour des Comptes évalue la politique migratoire à 6,5 milliards
d’euros. Soit 1,4% du budget général de l’Etat. Une enveloppe en hausse de 48%
depuis 2012.
Système d’asile sous tension
Malgré cela, les moyens budgétaires alloués s’avèrent
chaque année insuffisants, compte tenu de la croissance continue depuis dix ans
de la demande d’asile. À défaut de maîtriser les entrées sur son territoire,
l’Etat a durci le régime du séjour en imposant le renouvellement fréquent d’une
majorité de titres courts.
Le document de 184 pages révèle donc que l’attribution des titres de
séjour a augmenté de 38% depuis les années Sarkozy : "en 2019, la
France a délivré 276 576 premiers titres de séjour à des
ressortissants non-européens". Et "154 620 demandes d’asile
ont été enregistrées, plaçant la France dans la fourchette haute des pays de
l’Union européenne et son système d’asile sous forte tension".