L'ONU accuse des belligérants en Syrie de profiter de la pandémie pour attaquer les civils
Avec l'attention mondiale
tournée vers la crise du coronavirus, divers acteurs du conflit syrien en
profiteraient pour s'en prendre aux populations civiles d'après les Nations
unies.
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a accusé ce
vendredi des belligérants en Syrie de profiter de la pandémie de nouveau coronavirus pour
perpétrer des attaques contre les populations civiles.
"Diverses parties prenantes du conflit en Syrie, y compris l'EI,
semblent profiter du fait que l'attention du monde est tournée vers la pandémie
de Covid-19 pour se regrouper et exercer des violences contre la
population", a dénoncé Michelle Bachelet dans un communiqué, disant
craindre "une bombe à retardement qui ne peut être ignorée".
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Au moins 33 attaques depuis début mars
Ses services ont recensé 33 attaques à l'engin explosif
improvisé depuis début mars, dont 26 dans des quartiers résidentiels et sept
sur des marchés. Elles ont presque toutes été perpétrées dans des régions
du nord et de l'est du pays en majorité contrôlées par l'armée turque ou les
forces démocratiques syriennes, les troupes dominées par les Kurdes qui
combattent l'État islamique. La plupart de ces attaques n'ont pas été
revendiquées.
La guerre en Syrie déclenchée en 2011 a fait plus de
380.000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes. "J'exhorte
tous ceux qui continuent à se battre, à tuer et forcer à la fuite les Syriens
éprouvés et assiégés à se retirer, et à donner une chance à la paix", a
conclu Michelle Bachelet.