Coronavirus : Donald Trump déterminé à rouvrir au plus vite les Etats-Unis
Donald Trump mesure le défi auquel il fait
face depuis qu’il pèse de tout son poids pour un retour à la normale aux
Etats-Unis. « Je ne dis pas que tout est parfait, certaines
personnes seront-elles touchées ? Oui. Certaines personnes seront-elles
gravement touchées ? Oui. Mais nous devons ouvrir notre pays et nous
devons l’ouvrir bientôt », a-t-il assuré mardi 5 mai au cours
d’un déplacement en Arizona, le premier loin de Washington depuis le début du mois
de mars.
Le président, qui a visité sur place une
unité de fabrication de masques sans accepter d’en porter un pour l’exemple,
s’est montré optimiste. « Maintenant, nous savons que nous pouvons
éteindre les incendies » d’infections provoquées par le Covid-19,
a-t-il assuré mercredi. M. Trump s’est montré particulièrement confiant
pour l’économie du pays, misant sur « une transition
formidable » au troisième trimestre, juste avant l’élection
présidentielle du 3 novembre, alors que le deuxième s’annonce catastrophique.
« Je pense que l’année prochaine va
être une année incroyable, économiquement. Cela étant dit, si quelqu’un a perdu
quelqu’un, vous ne pourrez jamais compenser cela en disant : eh bien, vous
allez avoir une excellente année l’année prochaine », a admis M. Trump. « Mais je dirai que
d’un point de vue économique, je pense que l’année prochaine va être une très
grande année. Il y a une énorme demande. Vous le voyez avec le marché
boursier », a-t-il ajouté alors que Wall Street a effacé une partie
des pertes d’un mois de mars ravageur.
Effacement
des experts
La primauté accordée à l’économie, qui
devait être le principal argument de sa campagne à l’automne, se vérifie avec
l’effacement progressif des experts en première ligne au cours des dernières
semaines : la coordinatrice de la « task force » de la Maison
Blanche, Deborah Birx, et le directeur de l’Institut national des maladies
infectieuses, Anthony Fauci. Mardi, le vice-président Mike Pence avait évoqué
la possible dissolution de l’équipe qu’il dirige officiellement, sous le
contrôle de l’influent gendre et conseiller du président, Jared Kushner. Donald
Trump a changé d’avis le lendemain mais pour des raisons autres que
scientifiques. « Je ne savais pas combien elle était
populaire », s’est-il justifié.