Un déconfinement bien plus strict en Ile-de-France
L’Ile-de-France va bien sortir du
confinement à compter du 11 mai, comme tout le reste de l’Hexagone. Le
premier ministre, Edouard Philippe, l’a confirmé jeudi
7 mai. Après avoir créé tant
d’attente autour d’un déconfinement évoqué depuis des semaines à l’indicatif
plutôt qu’au conditionnel, le gouvernement pouvait difficilement annoncer une
autre décision.
Mais la région française à la fois la plus
peuplée et la plus endeuillée par l’épidémie va faire l’objet de règles
spécifiques. Elles seront plus strictes que dans les autres régions situées
elles aussi en « zone rouge » – Hauts de France, Grand-Est et
Bourgogne Franche-Comté –, a annoncé le gouvernement. Un traitement particulier
justifié par la situation sanitaire jugée toujours critique en région
parisienne, ainsi que par le risque élevé de saturation des transports en
commun.
Ainsi les centres commerciaux de plus de 40 000
m2 « pourront rouvrir » le 11 mai
partout en métropole, « sauf en Ile-de-France », a
indiqué le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Dans la région
parisienne, « les risques sanitaires (…) nous
amènent à reporter leur ouverture », a-t-il expliqué pour
justifier cette décision.
De même, l’accès aux transports en commun en Ile-de-France, aux heures de pointe, sera réservé aux personnes
disposant d’une attestation de leur employeur « ou ayant un motif
impérieux de se déplacer », a précisé la ministre de la
transition écologique, Elisabeth Borne, qui dispose de la tutelle sur les
transports. Elle répond ainsi à une demande de Valérie Pécresse, présidente de
la région et d’Ile-de-France Mobilités, l’instance organisatrice des transports
dans la région. Elle a aussi confirmé que le port du masque serait obligatoire
pour les passagers à partir de 11 ans, sous peine d’une amende de
135 euros.