Craintes britanniques que les Frères exploitent le Coronavirus à des fins terroristes
Inquiétude en grande Bretagne au sujet de l'augmentation des activités des Frères musulmans à l’ombre de la pandémie de Covid-19 et la possibilité que ces derniers mettent à profit la crise pour étendre leur influence.
En février 2020, Ian Paisley, membre de la Chambre des communes britannique, a déclaré qu'il chercherait à rencontrer le ministre de l'Intérieur britannique pour classer la Confrérie des Frères musulmans organisation terroriste. Paisley a déclaré que le gouvernement britannique et ses partenaires doivent agir pour classer les Frères musulmans organisation terroriste, soulignant que cette organisation incite à la haine et appelle à attaquer les chrétiens. Le Royaume-Uni est l'endroit le plus sûr pour la Confrérie, depuis l'époque de son fondateur, Hassan al-Banna. La loi britannique offre aux réfugiés des avantages qui poussent les Frères à se rendre en Grande Bretagne. L'influence de l'organisation sur le British Islamic Council, qui regroupe plus de 500 organisations islamiques, suscite aussi des inquiétudes. Des rapports du gouvernement indiquent que les Frères musulmans exercent une influence significative sur le British Islamic Council et la Islamic Society en Grande-Bretagne. Selon une étude du Centre égyptien d'études sur la démocratie, il y a 26 institutions et centres de recherche opérant en Grande-Bretagne qui appartiennent à la Confrérie. La presse britannique a également rapporté en 2015 que le groupe est devenu un passage obligé pour les individus et les groupes impliqués dans les actes terroristes en Europe. De nombreux dirigeants des Frères musulmans vivent en Grande Bretagne dont Kamal Al-Halbawi, qui a fondé « Musulmans de Grande-Bretagne » en coopération avec un certain nombre de dirigeants de l'organisation, et Azzam al-Tamimi, directeur de l'Institut de la pensée islamique. Ayman Ali, vice-président de la Fédération des organisations islamiques d'Europe, réside également au Royaume-Uni, ainsi qu’Ibrahim Al-Zayat, membre du conseil d'administration du Secours islamique, et Ibrahim Munir, secrétaire général de l'Organisation internationale des Frères musulmans.
Le 1er mars 2020, le journal British Arab Weekly a affirmé que le gouvernement a pris un certain nombre de mesures antiterroristes au cours des cinq dernières années, notamment l'élaboration d'une législation, le contrôle des programmes dans les écoles islamiques et l'examen des livres lus par les prisonniers. Le ministère britannique de la Justice a également interdit certains livres, tels que les travaux de Sayyid Qutb et les messages du fondateur de la confrérie, Hassan al-Banna, mais le groupe n’a toujours pas été inclus aux listes terroristes.
À cet égard, le professeur Hisham Al-Najjar, chercheur spécialisé dans les mouvements islamistes analyse : « Le fait que cette décision n’ait pas été prise prouve qu'il existe un besoin stratégique britannique lié à la Confrérie et ce en rapport avec les renseignements. Londres veut utiliser les Frères comme un outil servant ses objectifs politiques ceci lien avec les intérêts d'Israël, l'affaiblissement de l'armée égyptienne et la mise en œuvre du Grand Moyen-Orient », conclut-il.