Bir al-Abed: les raisons pour lesquelles le terrorisme a frappé cette ville du nord du Sinaï
La guerre du 6 octobre 1973 a coïncidé avec le dixième jour du mois béni du Ramadan. L’Egypte a mené cette guerre pour libérer le Sinaï. Durant les premières heures du dimanche 3 mai 2020, soit le dix Ramadan, les forces de sécurité égyptiennes ont lancé une opération de sécurité dans la péninsule, tuant 18 takfiris lors d'un échange de tirs. Un repaire terroriste a été pris pour cible à proximité de la ville de Bir al-Abd au nord du Sinaï.
Le communiqué du ministère de l'Intérieur indique que 13 armes automatiques, 3 engins explosifs et deux ceintures explosives ont été saisis. L'opération est intervenue deux jours après l’attentat terroriste dans la ville de Bir al-Abd, qui a provoqué la mort en martyre de deux officiers et huit soldats des forces armées.
L’attentat à la bombe de jeudi soulève de nombreux points d’interrogation, car il s’est produit deux jours avant la commémoration de la guerre du 10 Ramadan et cinq jours seulement après l’anniversaire de libération du Sinaï, le 25 avril.
La ville de Bir al-Abed, située à l'extrême nord du Sinaï, est témoin de grands projets de développement. La ville a fourni les installations nécessaires pour le lancement d’un certain nombre de projets industriels, selon l'ingénieur Ahmed Mohsen, directeur de la zone industrielle de Bir al-Abed. Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a déclaré il y a dix jours que les projets de développement du Sinaï ont coûté jusqu'à présent 600 milliards de livres. Pour achever les travaux de construction, l'ingénieur Atef Matar, sous-secrétaire du ministère de l'Agriculture au nord du Sinaï, a déclaré que des efforts sont déployés pour relier le canal El Salam à Bir Al-Abd afin de cultiver 500 feddans de terrains.
Le développement du Sinaï a toujours été considéré comme une solution fondamentale pour éliminer le terrorisme qui exploite le vide dans le Sinaï pour se propager. La question à présent est de savoir si les opérations terroristes répétives au Sinaï visent à empêcher les efforts de développement de porter leurs fruits.
L'écrivain Mohamed Farraj Abu Al-Nour répond à cette question. Selon lui, le développement du Sinaï est inévitable. « Nous payons aujourd'hui le prix car nous avons négligé le développement et laissé le Sinaï aux criminels et à ceux qui portent des idées extrémistes », dit-il.
Le terrorisme a réalisé que le développement du Sinaï signifierait sa fin car il sera facile de suivre les terroristes et de les traquer.