Publié par CEMO Centre - Paris
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L'Égypte ancienne considérait le ciel comme un récipient de fer rempli d'eau

jeudi 07/mai/2020 - 12:30
La Reference
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Des hiéroglyphes vieux de 4 300 ans révèlent, aujourd'hui encore, de précieux secrets. Dans un article du Journal of Egyptian Archaeology cité par nos confrères de Courrier international, l'égyptologue Victoria Almansa-Villatoro évoque son travail autour des plus anciens documents religieux au monde : des hiéroglyphes de pyramides datant, donc, d'il y a plus de quatre millénaires. Ces hiéroglyphes sculptés à l'intérieur de différentes pyramides étaient destinés à guider le roi ou la reine dans son chemin vers l'au-delà et considèrent, c'est là toute la découverte, que le ciel est un vaste récipient de fer rempli d'eau qui, parfois, laisse tomber des morceaux sur terre sous forme de météorites.

 « Les documents contiennent plusieurs références au fer céleste, peut-on lire dans l'article du New Scientist consacré à cette découverte. Par exemple, à sa mort, le monarque franchit les portes de fer qui mènent au paradis – les Champs des roseaux – qui est entouré d'un mur de fer. Certaines références expliquent qu'une fois arrivé au ciel, le défunt royal se purifie dans l'"eau froide des étoiles" et qu'il traverse l'océan du ciel en bateau. »

Une météorite à l'origine de croyances religieuses ?

Tous ces éléments mis bout à bout ont conduit Victoria Almansa-Villatoro à dessiner les contours des croyances de l'Égypte de l'époque. L'égyptologue évoque également un hiéroglyphe à la fois étrange et significatif envisagé sous ce prisme, un hiéroglyphe plus ancien, apparu avant même l'arrivée du premier pharaon au pouvoir, est doté d'une triple signification : métal, eau et naissance. « Cette association étonne les chercheurs, explique-t-elle, mais ces trois définitions sont au cœur de l'idée que le ciel est un récipient de fer rempli d'eau qu'il faut traverser pour vivre dans l'au-delà. »

À l'origine de cette croyance, des météorites dont les Égyptiens auraient pu être les témoins. Selon l'archéologue Thilo Rehren, des indices géologiques prouvent qu'au cours des 5 000 dernières années, l'Égypte a effectivement été touchée par une météorite, qui, de plus, contenait du fer. Rien ne prouve un éventuel lien de corrélation avec cette croyance, ni même que des Égyptiens en ont été témoins, mais cette possibilité semble désormais bien réelle.

 


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