La lutte contre l'organisation Etat islamique officiellement terminée, les partis kurdes doivent aujourd'hui trouver une nouvelle stratégie pour rester indispensables sur la scène internationale. Mais leur division interne complique la tâche, d'autant que chacun a son allié.
Le PYD au pouvoir dans la zone est proche du régime de Bachar el-Assad, il est de plus vu par le voisin turc comme une branche du PKK, en d'autres termes une organisation terroriste.
Le Conseil National Kurde, lui, est justement basé et soutenu par Ankara. Il a été forcé à l'exil par le PYD il y a plusieurs années.
Malgré tout, des négociations ont commencé il y a 6 mois, encouragées par les Etats-Unis. Ces derniers jours, plusieurs membres des différents partis ont affirmé que des rencontres avaient également eu lieu avec une délégation française.
Pour les Occidentaux, le but est de pouvoir conserver un allié de choix sans se mettre à dos certains acteurs du conflit, la Turquie par exemple. Pour les Kurdes, l'objectif est notamment de pouvoir être invités aux négociations de Genève pour la résolution du conflit syrien. Le PYD contrôle 20% de la Syrie mais leur présence à Genève est rejetée par la Turquie.