Le Qatar se soumet: l’effondrement de son économie pousse Doha à demander la réconciliation au Quartette arabe
Le 25 avril dernier, le Qatar a envoyé au Conseil de sécurité des Nations unies un communiqué, par le biais de sa déléguée permanente auprès des Nations unies Aliya al-Thani, demandant la fin du boycott imposé par l’Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte.
Elle a affirmé : « Mettre fin au boycott illégal et injuste contre le Qatar est devenu plus urgent, ainsi que mettre fin à la fermeture par les pays du boycott de leurs espaces aériens face aux avions qataris, ce qui est une violation du droit international et des termes de la Convention de Chicago sur l’aviation internationale ».
Notons que les banques ont perdu 40 milliards de dollars de financements étrangers depuis le début du boycott, et le Qatar a été contraint d’émettre des obligations et autres titres d’emprunt.
Et avec la politique d’emprunt, la dette extérieure du Qatar a atteint 54 milliards de
dollars fin 2019, soit une augmentation de 25,3%.
Et avec la crise du coronavirus, au début 2020, le Qatar a recouru à une vaste opération de vente d’obligations bancaires sur les marchés internationaux, pour la valeur de 10 milliards de dollars.
Pour sa part, le professeur de sciences politiques à l’Université du Caire Tarek Fahmi a affirmé que le Qatar affrontait une crise réelle depuis le boycott du Quartette, qui a révélé la fragilité de son économie, et par conséquent, le Fonds souverain qatari a commencé à vendre des obligations bancaires pour tenter de compenser ses pertes.
Il a ajouté qu’il recourt maintenant à la réconciliation car c’est sa dernière carte pour sauver son économie, surtout que les économistes ont prévu que l’économie qatarie allait totalement s’effondrer dans 3 à 5 ans.