Les secteurs de la manufacture, de la construction, du commerce et de transports marchandises rouvriront à partir du 4 mai. Mais aussi les chantiers publics et les activités d'exportation. Rappelons que l'industrie italienne est directement liée à celle de la France et de l'Allemagne pour ce qui concerne le secteur automobile et manufacturière. Le nouveau décret signé par le Premier ministre Giuseppe Conte le 26 avril au soir est composé de dix articles : il s'agit du premier décret de la "phase 2", qui inaugure les réouvertures progressives après le lockdown, qui a commencé en Italie le 11 mars.
Restaurants et commerce de détail
Les commerces de détail autres que ceux déjà autorisés pendant l'émergence (épicerie, hygiène personnelle, pharmacies et parapharmacies, librairies, magasins de vêtements pour enfants et bébés) restent suspendus au moins jusqu'au 18 mai, ainsi que les marchés. Partout où la distance d'un mètre doit être respectée : le contrôles seront très strictes et le gouvernement assure que les commerçant qui ne respecterons pas les dispositions verront fermer leur boutique. Les bars, les glaciers, les pâtisseries et les restaurant pourront rouvrir à partir du mois de juin et à condition qu'ils pourront distancier les tables et avoir tous des gants et gel désinfectant. La restauration à emporter sera possible, encore une fois avec l'obligation de rester à une distance d'un mètre, de ne pas consommer les produits sur place et de ne pas s'arrêter à proximité immédiate des commerces. Les coiffeurs, barbiers et esthéticiennes, restent fermés au moins jusqu'au 1 juin.
Les transports
Le domaine des transports publics locaux reste l'un des problèmes les plus délicats. Le décret confie au Président des Régions la tâche sa programmation pour "assurer les services essentiels". L'offre sera modulée afin d'éviter le surpeuplement des véhicules. Les entreprises doivent "adopter des mesures extraordinaires de désinfection des véhicules", et 'utilisations de transports en commun sera permise aux usagers uniquement avec le port de masque. Un nombre maximum de passagers sera fixé pour les bus, les tramways et les métros pour permettre une distance d'un mètre et les sièges seront marqués avec des marqueurs spéciaux pour indiquer ceux qui ne peuvent pas être utilisés.
Écoles et culture
Quant aux écoles, très probablement elles resteront fermées jusqu'à septembre. Pour cette raison, le gouvernement a mis en place un voucher de remboursement de frais de babysitting pour les familles. Selon les déclarations de Giuseppe Conte et de la Ministre Lucia Azzolina du lundi 27 avril, les examens de fin d'études pour les lycéens auront lieu à l'école, suite au feu vert du comité scientifique.
Les cinémas, théâtres, écoles de danse, salles de jeux, restent fermées. Pour les musées et bibliothèques, la date de réouverture est le 18 mai.
Le port de masque est obligatoire
Sur l'ensemble du territoire national il y aura l'obligation de porter des masques dans les lieux fermés accessibles au public. Seuls les enfants de moins de six ans et les personnes handicapées qui ne peuvent pas les porter sont exemptés. Il sera permis d'utiliser des masques jetables ou lavables, même auto-produits si en matériaux multicouches, adaptés donc à fournir une barrière adéquate. Le gouvernement rendra accessible les masques à un prix d'environ 50 centimes et gratuites pour ceux qui ont un revenu faible. Seront les mairies en charge de distribuer les masques aux pharmacies.
Les préoccupations pour la phase 2
Il y a le risque d'une nouvelle augmentation des personnes contaminées. Le gouvernement donc reste très inquiets et a affirmé que si les cas positifs devaient augmenter, l'Italie pourrait subir de nouveaux arrêts. Le gouvernement se réserve donc le droit d'intervenir au moindre signe d'aggravation, en adoptant des règles plus restrictives limitées aux zones des nouveaux foyers. Les régions moins impactées demandent à ouvrir plus rapidement pour essayer de sauver leur économie et certains gouverneurs ont suggéré une réouverture calibrée autour d'un indicateur sur base régionale, qui puisse prendre en compte le niveau de stress du système de santé, en particulier des lieux de soins intensifs et des infections chez les opérateurs. Mais le gouvernement étudie encore cette piste : le retour d'informations sur les nouvelles infections pourrait prendre du temps et une nouvelle vague aurait des répercussions dévastatrices.