Erdogan et les Frères musulmans: tentatives ratées de semer la zizanie entre l’Algérie et la France
Erdogan a tenté d’utiliser sa dernière visite en Algérie en janvier dernier pour semer la zizanie entre elle et la France.
C’est ainsi qu’Erdogan a prétendu devant les cadres du Parti de la justice et du développement à Ankara, le 30 janvier dernier, que le président algérien Abdel Majid Tebboune avait déclaré que la France avait tué 5 millions d’Algériens.
Il a ajouté : « J’ai demandé au président algérien l’envoi de documents sur les massacres de l’occupation française dans son pays, nous devons les publier pour que le président français Macron se souvienne que son pays à tué 5 millions d’Algériens ».
Ces déclarations ont failli provoquer une crise diplomatique entre les deux pays, mais le premier ministre d’alors Ahmad Ouyahya a affirmé : « Nous disons à nos amis (turcs) : ne nous utilisez pas dans votre intérêt… Nous obtiendrons des excuses officielles de la France pour la colonisation grâce à notre force, comme a fait la Chine avec le Japon et la Corée du Sud ».
Quant au ministère algérien des Affaires étrangères, il a affirmé que les propos du président algérien avaient été tirés de leur contexte.
Quant aux Frères musulmans, ils ont défendu Erdogan et son hostilité à l’égard de la France, et
Abdel Razzaq Muqri, président du Mouvement de la société pour la paix (Hamas), a déclaré : « Nous ne devons pas avoir honte de défendre l’expérience du Parti turc de la justice et du développement et son chef Erdogan ».
Et il a ajouté : « Nous ne cachons pas notre amitié avec le Parti de la justice et du développement et il n’y a pas de raison à cela, et si nous voulions cacher cela et dire qu’il n’y a pas d’affinités idéologiques entre nous et ce parti, nous ne serions pas sincères et personne ne nous croirait, car le lien idéologique existe ».