Publié par CEMO Centre - Paris
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La Référence dévoile le complot Iran-Frères musulmans contre les Etats d’Amérique latine

samedi 22/septembre/2018 - 08:04
La Reference
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Hanaa Qandil

 

Depuis des décennies les extrémistes, issus de la confrérie des Frères musulmans ou fidèles à l'Iran, ont réussi à se frayer une petite place dans un certain nombre de pays dans le monde. Au fil du temps ils ont pu transformer leur minuscule présence en un grand outil de rassemblement de leurs éléments pour planifier des coups contre la sécurité nationale de leurs pays d'accueil. Ces pays qui sont devenus des lieux sûrs et attirants pour de nombreux extrémistes.

Récemment, le complot irano-frériste semble bien se tracer contre des pays d'Amérique latine, en particulier le Brésil. Et ce, à travers un large éventail d'activités qui étaient loin des yeux jusqu'à récemment, quand La Référence les a dévoilées à travers plusieurs enquêtes.

De la carte d’extension chiite au Brésil

Comme ce fut le cas avec le rôle actif de la présence sunnite radicale en Amérique latine, la présence chiite pro-iranienne n’en est pas moins dangereuse. D'autant plus qu’elle travaille en Amérique latine, et en particulier au Brésil, immédiatement après le succès de la révolution islamique en 1979, jusqu'à ce qu'elle y ait constitué une grande communauté chiite. Celle-ci y a d’ailleurs un impact significatif depuis le début des années quatre-vingts du XXe siècle. Cette vérité est confirmée par la revue américaine bimensuelle The National Interest qui s’intéresse aux questions étrangères et publiée par le Centre de recherche Nixon.

Dans son numéro d'avril 2016, le magazine publie un article intitulé: « Hezbollah, le fidèle partisan de l'Iran au Brésil », dans lequel il indique clairement l'élargissement ouvert et attrayant de la base de soutien de l'Iran au Brésil, parmi les immigrants chiites et par le biais de la Daawa. Il relève aussi l’impact que celui-ci a sur la société, sachant que la majorité des chiites brésiliens sont les immigrants libanais et irakiens. Selon la revue, ils sont installés dans les Etats de Parana et Sao Paulo, et tous sont partisans du Hezbollah, grand allié de l'Iran.

Dans ces deux Etats ils se concentrent davantage dans la ville de Foz do Iguaçu à la frontière avec l'Argentine et le Paraguay. Ils sont estimés à plus de sept mille individus. Ils se rencontrent dans la mosquée de l'Imam Khomeiny dépendant de l’Association islamique, à l’école arabe du Brésil et à la Hasseiniya de l'imam Khomeiny.

Les Chiites brésiliens publient une revue en portugais qui est la langue officielle du pays, tout comme ils contrôlent les mosquées et les organisations caritatives islamiques dans la ville de Curitiba, croit savoir le site Internet du Centre des associations des chiites duodécimains en Amérique du Nord. Ce qui n’est pas différent de ce qui se passe dans la ville de Ponta Grossa, où ils contrôlent également leurs mosquées.

Ils sont aussi très présents à Brass dans l'Etat de Sao Paulo, où ils ont une grande mosquée, contrôlée par l’Association Caritative Islamique, dont l'imam est dépêché directement de Beyrouth. Tout comme ils ont un centre islamique qui délivre les certificats d'abattage halal pour la viande exportée.

Les Chiites essayent également d'étendre leur influence à certains centres sunnites dans le nord du pays, pour contrôler ces lieux qui jouent un rôle important dans la vie sociale du Brésil. L'Iran a fourni un soutien conditionnel à hauteur d’un million de dollars à une mosquée de la ville de Coritiba. Et cette condition était de se soumettre à l'influence chiite.

De la coopération complotiste

Téhéran a construit des ponts de coopération au Brésil avec les partisans des groupes islamistes déployés dans le pays. Le plus éminent parmi eux est le Frère musulman Ahmed El Saifi, président du Centre de la Daawa islamique en Amérique latine, qui a visité la capitale iranienne plus d'une fois, selon des publications des sites web iraniens.

La Référence a dévoilé par le passé les contours et les détails de ladite visite où Al Saifi a rendu hommage aux iraniens, en disant: « J’ai traversé 20 mille kilomètres pour vous rendre visite. J'adresse mes remerciements et mon appréciation à cet Etat béni, gouvernement et peuple, et à l'éminent (mollah) Muhammad Ali Tasquili de m’avoir réservé un accueil chaleureux. »

L’objectif d’Al Saifi derrière ces éloges était d’avoir une brèche pour entrer en contact avec les organisations extrémistes dans le but de s’infiltrer dans les associations chiites éparpillées dans le monde, afin de promouvoir la pensée radicale, et attirer des disciples, pour compenser les pertes subies par les pays d’origine des extrémistes musulmans.

Selon les sources bien vérifiées de La Référence, Al Saifi exploite le potentiel du centre qu’il a fondé en 1987, au Brésil, pour promouvoir les idées de la confrérie des Frères musulmans, à travers une longue série d'activités socioculturelles périodiques, que ce soit au niveau de la jeunesse ou des femmes musulmanes.

Ahmed Al Saifi est un citoyen libanais, qui a été arrêté en 1964 en Syrie pour être entré en contact avec le mouvement des Frères musulmans syriens. Il avait été remis aux autorités libanaises d’alors. A ce moment-là, il était en contact permanent avec un certain nombre de dirigeants des Frères musulmans, tels que Issam Al-Attar, Zuhair Al-Shawish, Omar Al-Khatib et Moustafa Al-Sibaï.

De la polarisation et de l’infiltration

Selon des sources authentiques de La Référence, Téhéran œuvre à attirer des professeurs d’Université brésiliens à visiter l'Iran, sous le couvert du tourisme, dans le but d’infiltrer les universités du Brésil. Cela se réalise suite à l’invitation adressée au Dr France Houzhi de l’Université de São Paulo, la plus grande université du Brésil, et au Dr Paulo Helw de l’Université de Rio de Janeiro, à visiter l'Iran il y a un an. Outre l’infiltration du Parlement brésilien à travers des musulmans qui y travaillent.

De l'implication évidente

La plupart des faits font ressortir l'implication du Hezbollah et des groupes chiites pro-iraniens dans des actes nuisibles à la sécurité nationale et sociale des pays d'Amérique latine. Lesquels actes ont pour objectif de menacer les relations avec les pays islamiques, selon plusieurs médias, qui jettent la lumière sur les crimes relatifs au blanchiment d'argent, au trafic de drogue et à la corruption (à vérifier dans les journaux saoudien Okaz, et émirati Al Ain).

De l’impact très élevé

Saad Barakat, d’origine libanaise, figure parmi des personnes très influentes et dangereuses, à cause des activités criminelles qu’il gère entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay. Il a d’ailleurs fait l’objet des sanctions financières américaines depuis 2004, à cause du financement qu’il met à la disposition du Hezbollah. Les mêmes sanctions touchaient plus tard ses deux frères Hamza et Hatem.

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