Cherchez les Frères: Annahda a fait de la Tunisie une base terroriste au service d’Erdogan
Sarah Rachad
Des informations ont circulé en Tunisie sur une décision du gouvernement tunisien de permettre à la Turquie d’utiliser son espace aérien et son territoire pour faire passer en Libye des groupes de terroristes allant prêter main forte au gouvernement d’entente.
Ces soupçons s’appuient sur des accords tuniso-turcs, qui se sont manifestés lors de la visite du président turc en Tunisie en décembre 2019. Le Parlement tunisien a alors, depuis le début 2020, tenu plusieurs séances pour interroger des responsables tunisiens sur leur rôle dans l’acheminement de l’aide turque vers le gouvernement d’entente.
Or, malgré les confirmations du ministère tunisien des Affaires étrangères de la neutralité du gouvernement vis-à-vis de la crise libyenne, des voix se sont élevées pour accuser ce dernier d’aider la Turquie dans son soutien aux milices libyennes, la dernière en date étant celle de l’activiste politique Farid Olaya, qui a demandé d’interroger le ministre des Transports Anouar Maarouf (al-Nahda) sur les destinations des avions turcs et leurs liens avec les aides militaires aux groupes armés de l’ouest libyen, en l’accusant de servir l’agenda du président du Parlement Rached Ghannouchi et de son parti au détriment des intérêts de la Tunisie.
Notons que depuis le début de la bataille lancée par l’armée nationale libyenne pour la libération de Tripoli, al-Nahda déclare ouvertement son soutien total aux milices armées de la capitale, en qualifiant les actions de l’armée libyenne d’ « agression ».
De son côté, le journaliste égyptien Emile Amin considère que le président turc a décidé que le pouvoir en Tunisie sous la présidence de Kaïs Saïd lui fournissait une opportunité pour faire réussir ses projets en Afrique du nord.
Il ajoute que le plan d’Erdogan en Tunisie est de la transformer en une base logistique pour de nouveaux « Daechiens » envoyés ensuite à Tripoli.