“Jism” : de nouvelles milices iraniennes en Irak pour contrer Washington
Islam Mohammad
L’Iran poursuit son but de chasser les forces américaines d’Irak pour être le seul à dominer ce pays, et cela en menant des attaques contre les bases américaines par le biais d’agents locaux.
C’est dans ce cadre qu’a été créée une nouvelle milice, « l’Armée islamique de résistance »(« Jism »), à l’occasion des cent jours passés depuis l’assassinat de Qassem Sulaymani par les Américains.
En effet, alors que c’étaient les milices d’al-Hachdal-Chaabi qui se chargeaient par procuration de mener des attaques contre les bases américaines en Irak, Téhéran a décidé de charger cette nouvelle milice de cette mission, après l’intégration d’al-Hachd al-Chaabi à l’armée irakienne.
On dit que c’est Sulaymani qui a eu cette idée, mais qu’il a été tué avant de la mettre à exécution, car la nouvelle milice est liée aux milices des Gardiens de la révolution iranienne, et comprend des milliers de combattants venant des milices d’al-Hachd al-Chaabi, comme les factions d’Al-Abdal, des Katayeb du Hizbollah, des Assayeb Ahl al-Haqq, des Katayeb Sayyed al-Chuhada, et des Jund al-Imam wa al-Najaba.
Par ailleurs, selon les informations disponibles, un général des Gardiens de la révolution d’origine arabe du nom de Magued al-Charhani al-Tarafi, qui a obtenu la nationalité irakienne en 2007, dirigera le nouveau groupe, qui a été formé peu avant la visite du général iranien Abdel Rida al-Abidawi en Irak, qui vient d’être chargé de la gestion des milices dans ce pays.
Cette décision iranienne intervient suite à une crise de confiance entre Téhéran et les milices d’al-Hachd al-Chaabi, après que nombre d’entre elles eurent annoncé leur retrait de ce groupe. On dit aussi qu’elle intervient dans le cadre du conflit entre l’autorité d’al-Sistani en Irak et celle du pouvoir en place en Iran. De plus, l’assassinat de Sulaymani a révélé l’importance de la présence américaine en Irak, ce qui aurait poussé Téhéran à créer une milice qui lui est plus loyale.