Publié par CEMO Centre - Paris
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Comment la crise libyenne a-t-elle compliqué le problème du terrorisme dans la région du Sahel et du Sahara ?

mardi 28/avril/2020 - 10:45
La Reference
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Ahmad Adel

 

Le chaos en Libye a eu un impact sur les pays voisins comme le Niger et le Tchad. 

En effet, le terrorisme des mouvements armés actifs à Tripoli et dans le sud libyen a fourni une couverture à ces organisations pour exécuter leurs opérations contre ces pays et intervenir dans leurs conflits internes.

Pour confirmer cela, le président tchadien Idriss Déby a fait remarquer dans un entretien avec RFI le 23 avril dernier que si la Libye était stable, il n’y aurait pas de terrorisme au Sahel.

Et le président du Niger Mahamadou Issoufu a indiqué lors d’un entretien radiophonique que la vraie source du terrorisme venait de Libye, comme conséquence des interventions étrangères dans ce pays.

Le président du Tchad a également affirmé en août 2019 que le trafic d’armes avait lieu en Libye à travers les frontières de son pays et de ceux du Sahel. 

Quant au président du Niger, il a affirmé que tous les conflits dans les pays du Sahel avaient pour cause l’alliance entre les organisations terroristes de la région et des groupes armés tchadiens, ce qui est apparu clairement lors de la crise libyenne.

Il a déclaré en septembre 2019 à la revue Jeune Afrique que son pays faisait face plus que jamais aux groupes terroristes, et que ce terrorisme avait deux causes : les menaces sécuritaires en Afrique de l’ouest depuis les années quatre-vingt-dix suite àla montée des groupes terroristes en Algérie et l’apparition de Boko Haram au Nigéria ; et leur montée suite à l’effondrement de l’Etat libyen après les événements de février 2011 et la chute de Qaddafi, qualifiant cela de « grave erreur à laquelle ont participé les puissances occidentales ».

Finalement, les groupes armés en Libye coopèrent avec les trafiquants de drogue, qui eux-mêmes coopèrent avec les organisations armées du Sahel et du Sahara, exploitant la perméabilité des frontières et les failles sécuritaires.

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