Suite à ses opérations de piratage dans la Méditerranée: la Turquie dans l’attente de nouvelles sanctions de l’Union européenne
Chayma Yahya
Au mépris des mesures internationales prises contre le coronavirus, la Turquie a repris ses activités de prospection en Méditerranée. C’est ainsi qu’elle a envoyé la frégate Orouj Rice pour escorter les deux navires de forage Al-Fateh et Yafouz, ainsi que le navire de recherches Barbaros, selon le rapport des forces navales du site turc du ministère de la Défense.
Pour sa part, le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré que son pays reprenait les activités de forage pour la troisième fois, prévues du 20 avril au 18 juillet prochain. Et cela au moment où les principales sociétés travaillant dans les champs chypriotes ont ajourné leurs activités jusqu’à l’année prochaine, suite à la pandémie du coronavirus.
Cette attitude de la Turquie a ainsi été condamnée le 16 avril par le porte-parole du gouvernement chypriote Kyriakos Kousios.
La Grèce a à son tour condamné la Turquie pour ses activités de forage dans la zone économique de Chypre, affirmant que celle-ci ignorait à nouveau les appels de la communauté internationale au respect du droit international.
Quant à l’Union européenne, elle a menacé d’activer le cadre des sanctions élaboré les mois derniers contre Ankara, suite à ses violations dans la région. Le porte-parole du haut représentant de l’Union européenne pour la Sécurité et la politique étrangère Peter Stano a ainsi affirmé que l’Union européenne se tenait aux côtés de Chypre face aux activités turques illégales en Méditerranée orientale.
Pour sa part, Nicosie, en tant que membre de l’Union européenne depuis 2004, s’est lancée dans une vaste campagne diplomatique pour dénoncer l’absence de réaction aux nouvelles activités de forage turques dans les eaux de la Méditerranée orientale, et devrait présenter un mémorandum demandant à l’Union européenne d’activer les sanctions précédemment décidées contre Ankara.