Erdogan tente de dissimuler ses pertes en Libye en envoyant des Daechiens
Moustapha Kamel
Le président turc tente de dissimuler ses pertes humaines en Libye suite à l’intervention militaire en envoyant des mercenaires appartenant aux factions soutenues par Ankara, combattre l’armée nationale libyenne aux côtés des milices du gouvernement d’entente.
Il œuvre aussi à museler tous ceux qui diffusent des informations sur les pertes turques en Libye, et en particulier sur la mort de membres des renseignements. Six journalistes turcs ont ainsi été incarcérés, et des députés du Parlement ont dû faire face à une demande de levée de leur immunité.
C’est ainsi que le directeur de l’information du site Odati, Barich Turkoglu, et la correspondante du site Holia Kilintch ont été arrêtés après avoir diffusé des informations sur la mort d’agents des renseignements et de leur enterrement secret en Turquie.
Dans le même moment, les éléments de Daech en Libye restent la carte maîtresse d’Erdogan pour rester dans le pays et envoyer d’autres mercenaires en Libye, sans tenir compte de la propagation du coronavirus, et des instructions de l’OMS relatives à la limitation des déplacements d’un pays à l’autre pour contrer le virus. C’est ainsi que le gouvernement turc a exploité le fait que la communauté internationale soit occupée à combattre la pandémie pour envoyer des mercenaires en Libye, qu’il s’agisse de membres des factions inféodées à Ankara, mais oud’éléments de Daech venant de la campagne syrienne et de Deir ez-Zor.
Quant à l’Observatoire syrien des droits de l’homme, il a révélé que 28 éléments de Daech en Syrie avaient rejoint les mercenaires en Libye, et que les autorités turques avaient intensifié le recrutement d’éléments terroristes ayant fui les combats en Syrie, en particulier du Hay’at Tahrir al-Cham – Jabhat al-Nusra – et de Daech, en les envoyant par avion en Libye pour soutenir les milices armées de Tripoli.