Craintes américaines d’une utilisation par l’Iran de prêts internationaux pour financer le terrorisme
Mona Abdel Razek
En mars dernier, l’Iran a demandé au FMI un prêt – le premier depuis 1962 – pour faire face au coronavirus – plus de 79000 personnes contaminées dans le pays. Et le 8 avril, il a renouvelé sa demande d’un prêt de 5 milliards de dollars.
Et le 9 avril, le président iranien a qualifié les pressions américaines pour refuser le prêt de « honte historique ».
Pour sa part, le directeur des recherches au Washington Institute for Near East Policy, Patrick Clawson, affirme dans une étude publiée en avril que l’Iran a d’autres choix en dehors du prêt, dontl’accès immédiat à 2,8 milliards de dollars (700 millions d’une « tranche de réserve » et 2,1 milliards de dollars de « droits de tirage spéciaux »), que l’Iran n’a pas utilisés pour résoudre ses dernières crises économiques.
Il ajoute que les Etats-Unis craignent que ce prêt soit utilisé non pas pour se procurer des médicaments, mais pour financer le terrorisme. Ainsi, en mars dernier, le secrétaire d’Etat américain a déclaré que les responsables iraniens avaient volé près d’un milliard d’euros réservés aux fournitures médicales, tout en vendant des équipements médicaux sur le marché noir à un prix supérieur.
Le chercher a ajouté que malgré l’objection de Washington au prêt, les Etats-Unis ne peuvent pas l’empêcher, car en examinant les rapports du secrétariat américain au Trésor relatifs aux soutiens ou aux oppositions aux prêts du FMI, on ne trouve aucun exemple de réussite des Etats-Unis face au Conseil exécutif du FMI.
Quant à Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, il a affirmé que les aides allaient en priorité aux pays qui souffraient le plus du coronavirus, et que le but essentiel du Fonds était de protéger les citoyens avant l’économie.
