La Grèce révèle les mensonges d’un reportage d’al-Jazira sur les Turcs de Thrace
Moadh Mohammad
Il y a quelques jours, la chaîne al-Jazira a diffusé un reportage sur la minorité musulmane de Thrace en Grèce en prétendant que la Grèce discriminait cette minorité, interdisait l’élection d’un mufti et la restauration des vestiges ottomans.
Mais selon la presse grecque, le reportage qatari s’est appuyé sur des informations erronées fournies par des personnalités étroitement liées à Ankara.
Ainsi, l’allégation de la chaîne que les 150000 musulmans de cette région sont turcs est fausse, car ils comprennent une minorité de Turcs, à côté de Grecs musulmans et de Pumaks d’origine bulgare.
D’autre part, la revue Greek City Times a affirmé que la cause de l’attaque d’al-Jazira contre la Grèce était le fait que la Turquie avait échoué à ternir la réputation de la Grèce durant la crise des réfugiés par le biais de sa chaîne d’Etat TRT.
Selon un reportage de la revue émiratie al-Ittihad, de septembre 2009, sous le titre « Les musulmans de Grèce : la majorité devenue minorité », la région de Thrace occidentale comprend une majorité de musulmans, soit 125000 environ, affirmant que leur situation est favorable.
Selon la revue émiratie, on trouve aussi en Thrace occidentale nombre d’associations islamiques, comme l’Union des musulmans de Grèce, outre plus de 200 écoles où les musulmans étudient les sciences modernes, et d’autres islamiques, en petit nombre, outre les écoles d’al-Rachadiya et d’al-Khayriya qui enseignent les sciences religieuses en particulier.
Sous le titre « Les Turcs de Grèce : privés de leurs droits fondamentaux pendant des décennies », un reportage de l’Agence turque officielle Anadolu du 26 août 2019 a prétendu que la minorité turque fait face à des difficultés depuis 1967, le gouvernement grec l’empêchant d’exercer ses droits fondamentaux à l’enseignement, outre son refus de reconnaître son identité ethnique.
Le reportage de l’Agence considère ainsi que le gouvernement grec reconnaît la minorité de Thrace occidentale du point religieux seulement, soit comme « minorité musulmane », mais nie son identité ethnique.
