En investissant dans les minéraux et l’énergie: le Qatar étend son influence en Afrique

Chayma Hefzi

En investissant dans des secteurs vitaux comme l’énergie et les compagnies aériennes, le Qatar vise des objectifs économiques, tout en cherchant à augmenter ses revenus sur les marchés étrangers émergents, dans les domaines du gaz, de l’énergie et de la prospection, outre les entreprises immobilières, de fret et industrielles.

La transaction la plus récente qui a provoqué le mécontentement de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (gouvernementale) est l’achat par la Société qatarie Nabras Energie de 60% de la Société Carthage Power Company qui possède une centrale électrique à Tunis.

Notons que Carthage Power Company est une société américaine privée qui a obtenu une licence d’exploitation d’une centrale électrique dans une banlieue de Tunis en 2002 pour une période de 20 ans.

Par ailleurs, des rapports officiels indiquent que l’Autorité qatarie de l’investissement a dépensé en 2012 quelque 30 milliards de dollars dans des projets africains et divers partenariats, et ces investissements ont augmenté ces dernières années, non seulement en valeur, mais aussi du point de vue de leur étendue géographique.

Dans ses relations avec le continent africain, le Qatar est passé des aides et investissements directs à des partenariats fructueux avec nombre de pays comme le Soudan et l’Ethiopie, qui sont ses partenaires économiques les plus importants à l’est de l’Afrique, avec des investissements conjoints atteignant 10 milliards de dollars.

Le Qatar a aussi renforcé son partenariat avec l’Afrique du sud dans des secteurs comme le pétrole, les minerais et la pétrochimie, les investissements conjoints entre les deux pays atteignant quelque 13 milliards de dollars, et Qatar Petroleum a signé un accord avec Total, aux termes duquel il devient son partenaire à hauteur de 25% dans les travaux de prospection dans la zone maritime située aux larges des côtes d’Afrique du sud.

Le total des investissements qataris dans le secteur de l’énergie en Afrique du sud 9 milliards de dollars.