Que va-t-il se passer après que les Etats-Unis ont autorisé l’acheminement d’aides à destination de l’Iran?
Islam Mohammad
L’autorisation par les Etats-Unis de l’acheminement d’aides humanitaires à destination de l’Iran suite à la propagation du coronavirus relance le débat sur l’allègement des sanctions économiques imposées à l’Iran depuis 2018, et qui ont causé des pertes de 200 milliards de dollars à ce pays.
En effet, le secrétaire d’Etat américain a déclaré fin mars que les Etats-Unis envisageaient d’alléger ces sanctions pour aider à la guerre contre le coronavirus.
De son côté, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a annoncé la reprise des exportations humanitaires (équipements médicaux et médicaments) vers Téhéran après avoir obtenu un feu vert de Washington.
Cependant, les organisations financières qui participent à cette transaction doivent prendre les mesures pour s’assurer que ces aides parviennent au peuple iranien et ne sont pas utilisées par le gouvernement à d’autres fins, comme le soutien aux milices pro-iraniennes à l’étranger.
En effet, l’administration américaine soutient depuis longtemps que ces aides sont utilisées dans le soutien au terrorisme, comme cela a été le cas des 50 milliards de dollars de fonds iraniens débloqués suite à l’accord sur le nucléaire de 2015. C’est pourquoi Washington a mis son veto à l’octroi d’un prêt du FMI de 5 milliards de dollars à l’Iran pour combattre le coronavirus.
A la suite de cela, le président iranien a accusé les Etats-Unis d’injustice à l’égard de son pays et de décision inhumaine, mais les Américains ont cependant décidé de débloquer 1,6 milliard de dollars gelés appartenant à l’Iran au Luxembourg, ce que Rouhani a qualifié de victoire pour son pays.
Notons que l’Iran a enregistré jusqu’à maintenant plus de 71600 cas de contaminations et 4400 décès suite au virus.
Finalement, les Américains cherchent à éviter les critiques qui les visent concernant la détérioration de la situation humanitaire en Iran, en affirmant que les sanctions qu’ils lui imposent ne sont pas la cause de cette détérioration, car elles ne concernent pas les aides humanitaires.
