Le coronavirus se propage rapidement parmi les travailleurs de la Coupe du monde, et le gouvernement qatari échoue à le contrôler
Berlin (Al-Margae)
Un rapport journalistique allemand a révélé que de nombreux travailleurs qui travaillent sur les sites des projets de la Coupe du monde qui doit se tenir au Qatar en 2022 sont contaminés par le coronavirus. Le rapportindique ainsi que le virus s’est propagé à grande vitesse parmi les travailleurs étrangers au Qatar. Et selon l’Agence France Presse, il existe deux cas de contamination parmi les travailleurs du site de construction du Stade al-Thamama, deux autres cas au Stade al-Bayt, et un cas au Stade al-Rayyan. Le rapportallemand indique que le Qatar ne fournit pas d’informations correctes sur le nombre de contaminations et n’aide pas les travailleurs étrangers à surmonter cette crise de façon humaine en améliorant leurs lieux de résidence, qui ne peuvent être classés comme convenant à des êtres humains, et retarde le paiement de leurs salaires. Certains travailleurs ont ainsi affirmé que leurs sociétés ne leur avaient pas payé leurs salaires depuis plusieurs mois, ce qui a été confirmé par Amnesty International. D’autre part, la revue a indiqué que les milieux gouvernementaux qataris avaient affirmé qu’il n’y avait qu’un petit nombre de cas de contaminations, tandis que le rapport a indiqué que le gouvernement qatari ne se rendait pas sur les lieux de résidence des travailleurs pour les examiner et s’assurer de ce petit nombre. La revue a aussi critiqué le gouvernement qatari à cause de la poursuite des travaux de construction dans les stades de la Coupe du monde à venir, et s’est demandée comment on pouvait combattre le virus si le Qatar n’imposait pas le confinement aux travailleurs ? S’il n’oeuvrait pas à améliorer les conditions de travail des travailleurs étrangers, qui touchent des salaires très bas ? La spécialiste des affaires du Golfe à Amnesty International Regina Stoebel a affirmé que les conditions sanitaires et humaines sur les lieux de résidence des travailleurs étrangers au Qatar étaient insupportables. Et elle a ajouté que l’eau potable était impropre à la consommation humaine, et qu’il y avait huit travailleurs dans des chambres exiguës avec des lits superposés. « Il est impossible d’observer l’éloignement social entre les travailleurs car la surface n’est tout simplement pas suffisante ».