Le mufti de l’incitation au meurtre en Libye: appels répétés à semer le désordre et mensonges au nom de la religion
Ahmad Adel
Le mufti de Libye destitué et vivant maintenant en Turquie, Al-Sadek al-Gharyani, connu sous le nom de « mufti du terrorisme », ne cesse d’émettre ses fatwas incitant à combattre les forces de l’armée nationale libyenne. C’est ainsi qu’il émet régulièrement des fatwas appelant à la violence et à la sédition au sein des fils d’une même patrie, et utilisant la religion contre tout opposant à son idéologie extrémiste refusant de mettre fin au chaos et de construire un Etat stable.
Répondant sur la chaîne al-Tanasuh, qui émet depuis la Turquie et est possédée par des personnalités soutenant le courant extrémiste en Libye, à la question de savoir si ceux qu’il qualifie de « révolutionnaires » peuvent se faire exploser de crainte d’être faits prisonniers, al-Gharyani a répondu : « Le fait de se faire exploser au milieu de l’ennemi, au sens où cela lui cause des préjudices, l'ébranle et l’humilie, est légal et autorisé ».
Al-Gharyani a considéré que le fait pour les milices dépendant du gouvernement d’entente de libérer les prisonniers extrémistes des prisons de l’ouest de la Libye, était l’un des piliers de la victoire. Mentionnons à ce propos que lorsque les milices sont entrées dans les villes de Sarmane et Sabrata, elles ont libéré les prisonniers dans ces villes et se sont livrées à des exécutions dans les rues, ont pillé des magasins, brûlé des maisons et centres de sécurité, attaqué des propriétés publiques et privées, et ont réalisé des opérations suicides contre les forces de l’armée nationale libyenne, au milieu d’une condamnation locale et internationale de leurs exactions.
Al-Gharyani ne s’est pas contenté de cela, et a demandé au gouvernement d’entente de tendance frériste dirigé par Fayez al-Sarraj de libérer les détenus dans les prisons libyennes, en incitant le Conseil présidentiel à faire sortir les personnes condamnées pour terrorisme pour avoir combattu les forces de l’armée nationale libyenne dans la région est, le fait de les laisser en prison retardant la victoire, selon ses termes.
Al-Sadek al-Gharyani utilise la chaîne satellite al-Tanasuh, qui lui appartient et est financée en totalité par le Qatar, principal parrain du chaos en Libye, comme tribune pour diffuser son poison au sein de la jeunesse libyenne fanatique en le dissimulant derrière des exhortations religieuses intensives, et pour émettre des fatwas soutenant le terrorisme et incitant à combattre l’armée nationale libyenne.
Durant les années passées, et en particulier durant les événements de février 2011, les milices armées libyennes ont recouru aux fatwas d’al-Gharyanicomme argument pour tuer, et il a même considéré les membres du Parlement libyen et de l’armée nationale comme des mécréants qu’il faut combattre, utilisant le discours extrémiste de Daechpour mobiliser les jeunes contre l’armée. Et c’est à cause de ce rôle et de son soutien aux groupes islamistes armés qu’il a été destitué de son poste de grand mufti de Libye en 2014.
Al-Sadek al-Gharyani possède une fortune estimée à plus de 100 millions de dollars, placée dans les banques qataries, turques et britanniques, et il est membre de l’Union internationale des oulémas musulmans, bras idéologique du groupe des Frères musulmans, dirigée par Youssef al-Qardawi, chef spirituel du groupe des Frères, réfugié au Qatar.