Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Sur fond de crise du coronavirus: le gouvernement algérien tire le tapis sous les pieds des Frères

vendredi 17/avril/2020 - 10:16
La Reference
طباعة

Asmaa al-Batakouchi

 

Le gouvernement algérien est parvenu à faire échouer la tentative du groupe des Frères d’exploiter la crise du coronavirus à leur profit, par le biais des dons, dans le but de s’infiltrer dans la société. C’est ainsi que les autorités ont décidé d’ouvrir des comptes bancaires pour recevoir les dons, pour empêcher que les fonds ne parviennent pas à leurs destinataires, et empêcher toute exploitation politique et partisane. Et les institutions officielles (sécurité et police) ont distribué les dons aux habitants des zones sinistrées et aux catégories défavorisées.

En effet, pour tenter de revenir en force dans la rue algérienne, les dirigeants du courant des Frères et des députés des groupes islamistes avaient annoncé des dons des présidents du mouvement de la Construction nationale Abdel Qader ben Qarina, et du mouvement de la Société pour la paix Abdel Razek al-Muqri, ainsi que de députés.

D’autre part, des pages appartenant aux Frères sur les réseaux sociaux ont fait croire que ceux qui refusaient de renoncer à une partie de leur salaire appartenaient au courant démocratique laïc, et que les autres députés n’avaient pas hésité à faire des dons au fonds spécial, ce qui indique une exploitation de la crise par les Frères pour régler des comptes idéologiques.

Notons que les œuvres caritatives sont l’un des outils utilisés par les partis religieux en Algérie. En effet, ils attendent les fêtes religieuses comme Ramadan ou les catastrophes comme le séisme qui a frappé la région de Boumerdès ou la capitale en 2003, pour renforcer leur présence dans la rue.  

Et par le passé, le Front du Salut avait exploité la situation sociale et économique fragile du pays au début des années quatre-vingt-dix du siècle dernier pour créer des « marchés de la miséricorde » qui représentèrent alors une alternative sérieuse aux institutions économique et commerciales officielles, ce qui lui avait permis de gagner la sympathie de la rue algérienne et contribué à sa victoire aux élections de 1991.

"