L’incinération des décharges : le moyen du régime Qatari pour se débarrasser des victimes étrangères du coronavirus

Des soupçons planent sur la transformation de certaines zones du Qatar en fosses communes où sont brûlés les corps des travailleurs étrangers atteints par le coronavirus. En effet, des témoins oculaires de la région d’al-Mussayïd au sud de l’émirat affirment qu’ils ont senti pendant trois jours consécutifs des odeurs de brûlé et vu des fumées monter au-dessus d’une décharge de la zone.

Et alors que le gouvernement de Tamim s’abstenait de publier un communiqué précisant la source de ces odeurs, le Cheikh Fahd ben Abdallah Al Thani, cousin de l’émir, et opposant au régime de Doha, a affirmé que le gouvernement avait incinéré plus de 80 corps de personnes mortes du coronavirus et qui avaient été enterrées dans une décharge de Mussayïd.

Notons que le 11 mars dernier, on a découvert que 238 travailleurs étrangers résidant dans la zone industrielle de Doha, qui comprend des usines, des entrepôts et des logements, avaient été atteints par le coronavirus. Et depuis cette date, des dizaines d’autres cas ont été signalés, sans doute liés aux premiers cas de contamination.

Quant à Amnesty International, elle a indiqué dans un rapport date du 20 mars 2020 que les travailleurs étrangers au Qatar étaient en grand danger suite à la pandémie, les camps où ils logent manquant d’eau et de drainage sanitaire, ce qui signifie qu’ils sont moins capables de se protéger du coronavirus, outre la promiscuité dans laquelle ils vivent.

Et la chaîne al-Arabiya a indiqué pour sa part le 14 avril que plus de deux millions de travailleurs étrangers résidaient au Qatar et que leur nombre avait augmenté ces dernières années du fait des préparatifs de la Coupe du monde de football de 2022.