Abdel Rida Chahlaï: le bras du terrorisme iranien au Yémen
Nora Bendari
Les missiles balistiques tirés en direction des villes de Riyad et de Jizan le 28 mars dernier et qui ont été interceptés par les défenses aériennes saoudiennes ont ouvert le débat sur le rôle de Abdel Rida Chahlaï, commandant des Gardiens de la révolution iranienne au Yémen, dans l’action des milices pour menacer Riyad.
Abdel Rida Chahlaï est né en 1957, et c’est le bras des renseignements iraniens dans la région arabe.
Il s’est illustré en Irak après l’invasion américaine de 2003, où il a organisé nombre d’assassinats visant des responsables américains et des attaques comme celle de Kerbala en janvier 2007, qui a tué 5 personnes et en a blessé d’autres.
Chahlaï a soutenu par l’argent et les armes nombre de groupes chiites en Irak, et durant la période de sa présence dans ce pays, il a recruté des citoyens irakiens et les a envoyés à Téhéran pour subir un entraînement militaire, et il a cherché à créer des milices terroristes inféodées à Téhéran en Irak.
Puis il est parti pour le Yémen, pour être responsable des Gardiens de la révolution iranienne à Sanaa, et le bailleur de fonds iranien du groupe des Houthis.
Le régime iranien l’a utilisé pour éliminer ses opposants politiques, et à leur tête, les membres des Mudjahihine Khalq, et il a été impliqué en 2011 dans la tentative d’assassinat du ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, alors qu’il était ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington.
Les Etats-Unis l’ont considéré comme le terroriste le plus dangereux du monde, et ont promis une récompense de 15 millions de dollars à celui qui apporterait des informations à son sujet. Ils l’ont visé en janvier 2020 après l’assassinat du commandant de la Brigade al-Quds Qassem Sulaymani, à proximité de l’aéroport de Bagdad, mais l’ont raté.