Erdogan vole les fonds des réfugiés et les dons des Turcs (1-4)
Mahmoud al-Batakouchi
L’Union européenne a à plusieurs reprises fait allusion au manque de transparence dans le versement par la Turquie des dons destinés aux réfugiés syriens. C’est ainsi qu’un rapport de la Cour des comptes européenne a révélé que le ministère turc des Affaires de la famille et des politiques sociales avait refusé de fournir des informations sur la façon dont les 1,1 milliard d’euros octroyés par l’Union européenne à Ankara pour aider les réfugiés avaient été dépensés.
Notons aussi le refus du peuple turc de participer à la campagne de dons à laquelle a appelé Erdogan, pour faire face au coronavirus, après qu’il eut perdu confiance dans le régime.
Et lorsque, avant les élections présidentielles, les Turcs ont refusé de participer à la campagne gouvernementale et ont voulu orienter leurs dons vers le Parti républicain du peuple, le ministère turc de l’Intérieur a décidé de confisquer les sommes versées.
Or, le manque de confiance des Turcs dans le régime est justifié, car après la soi-disant tentative de putsch manquée du 15 juillet 2016, une campagne d’aides aux familles de 250 personnes ayant perdu la vie a été lancée, et 338 millions de livres ont été collectés, mais ces fonds ne sont pas parvenus aux familles, et personne n’a su à qui ils avaient été versés.
Le même scénario s’est répété en 2017, où 52 millions de livres turques ont été collectés au profit des membres de la police ayant perdu leur vie dans une attaque terroriste, et qui, comme d’habitude, ne sont pas allés à leurs familles.
Ces actes de piraterie se répètent à grande échelle, avec les taxes au profit des victimes des séismes qui ont été collectées, et l’argent se trouvant dans le Fonds des allocations de chômage, qui atteint des centaines de milliards qui sont utilisés par le Parti de la justice et du développement au profit d’une poignée de ses membres.
