Corruption et des pots-de-vin... le régime au Qatar dans la tourmente
Indiana Khaled
Alors que toutes les activités sportives dans le monde ont été suspendues, suite à la propagation du coronavirus, le dossier relatif à l’obtention par le Qatar du droit à l’organisation de la Coupe du monde de football en 2020 a été rouvert. C’est ainsi que le procureur américain de Brooklyn a accusé le 6 avril dernier des responsables de la FIFA d’avoir reçu des pots-de-vin pour soutenir la candidature de Doha, citant le Brésilien Ricardo Teixeira et le Paraguayen Nicolas Leoz.
Par ailleurs, l’ex-président de la FIFA Joseph Blatter a révélé les détails de l’intervention de « politiques » pour permettre à la Coupe du monde de se tenir au Qatar.
Quant à la revue Sunday Times, elle a affirmé en mars 2019 qu’elle possédait des documents prouvant le paiement par le Qatar de près de 880 millions de dollars à la FIFA pour obtenir l’organisation du Mondial 2022.
Pour sa part, le Dr Ziyad Aql, expert au CEPS d’al-Ahram, a affirmé que la question des pots-de-vin n’empêcherait pas l’organisation par le Qatar de la Coupe du monde, pour plusieurs raisons : d’abord, la propagation du coronavirus a eu un impact sur l’environnement sportif en général, et aucun pays ne sera prêt à accueillir un événement de l’importance de la Coupe du monde ; et de nombreux pays n’ont pas l’infrastructure nécessaire pour la Coupe du monde. Mais l’importance de la corruption n’est pas encore apparue dans son intégralité, et elle aura de nombreuses conséquences dans les jours à venir.
L’expert a ajouté que les sanctions qui seront imposées au Qatar pourront parvenir à l’exclusion de la FIFA ou l’empêchement de poser sa candidature à l’organisation de tout championnat pendant 25 à 30 ans.
